@Jean Keim et les autres,
j’ai suivi cet intéressant échange et lu cet excellent article.
J’interviens ici pour rebondir sur ça :
’’ l’état « français » a toujours vécu au-dessus de ses moyens et donc
suivant la source de son argent soit il y a emprunt et donc dette, soit
tirage de la planche à billets et donc inflation. Il est possible
néanmoins qu’un des deux systèmes soit moins mauvais que l’autre.’’
Vivre au dessus de ses moyens est une expression d’anti-étatistes ; pour eux, l’État vit toujours au dessus de ses moyens, c’est un pléonasme.
Dans votre déclaration, je crois que vous avez oublié un troisième terme : l’équilibre budgétaire. On ne peut parler d’équilibre budgétaire sans parler de répartition des richesses et de l’impôt en général. L’impôt c’est quoi ? C’est plusieurs choses : le paiement des services publics, la politique sociale et l’investissement public.
Les anti-étatistes considèrent l’impôt comme une double peine, puisqu’ils ne veulent pas de politique sociale (*), et ne veulent payer ni pour les investissements ni pour les services publics. D’où l’évasion fiscale.
Et donc je dis que l’alternative que vous avez posée ci-dessus, digne du TINA de Margareth Thatcher, est irrecevable.
(*) Faut-il rappeler que la politique dite de redistribution est un droit des peuples par le fait que la théorie du ruissellement est comme la main invisible : une légende trompeuse. Dans la vie vraie, l’argent va à l’argent et c’est ce processus mortifère que la redistribution a mission de contenir.