On a dans cette manière de recension une analyse lucide des méfaits de
l’univocité qui doit être la norme pour ceux qui défendent des valeurs dont ils
proclament l’universalité et qu’ils ont voulu amener le monde à partager en lui
chatouillant les fesses du bout de leurs baïonnettes.
La
propagande occidentale est d’autant plus pernicieuse qu’elle se drape des
oripeaux de la démocratie : ainsi il doit être unanimement accepté que le
conflit syrien est né d’une révolte démocratique du peuple contre le tyran Assad.
L’hypothèse n’est peut-être pas tout à fait fausse mais passe sous silence les inévitables
influences d’officine étrangères ( notamment turques mais pas seulement ) qui ont œuvré avec zèle à la
déstabilisation du régime.
On peut sans peine imaginer à la lumière de l’hystérie
sécuritaire qui a succédé aux massacres de janvier en France que, dans des conditions
extrêmement pires, le régime syrien ait cru devoir réaffirmer son autorité.
Que la méthode ne fut pas appropriée et les
moyens disproportionnés peut faire l’objet d’une thèse ouverte à la discussion.
Mais ce n’est guère favoriser cette dernière que
de systématiquement jeter le doute sur les témoignages favorables au régime.
La vérité est que l’opposition syrienne dite
laïque était un ensemble creux voire ectoplasmique, qu’elle s’est érigée en
porte-voix sans autre légitimité que celle que l’Occident voulait bien accorder
à ceux qu’il voyait bien dans le rôle de futurs proconsuls de ses intérêts au Moyen-orient.
Il est d’ailleurs faux de laisser sous-entendre que les opposants n’ont pu disposer de lignes de crédit en armement, cet armement, ils ont été incapables de le garder quand Daech leur en a disputé la possession.
Une stratégie de Gribouille dans la lignée de
la calamiteuse intervention en Libye et qui a donné les mêmes fruits amers : l’émergence d’un fondamentalisme musulman agressif.
Ce haut fait d’arme est à mettre au débit de l’ inconséquence stratégique de Sarkozy sous influence BHLienne sans d’ailleurs que le résultat catastrophique pût le moins du monde le dissuader d’offrir à nouveau ses services au Français, un peuple qui fait de l’oubli une vertu cardinale.
On a le même cas de figure avec l’Ukraine où
l’UE au service des USA a semé le vent de promesses intenables ( et qu’elle
n’eut jamais l’intention de tenir ) pour qu’aujourd’hui le pays se débatte dans
la tempête d’une guerre civile dont nos avisés
apprentis-sorciers impute, par confort intellectuel et sans jamais mesurer l’étendue de leurs erreurs, la responsabilité à Poutine.