J’ai bien cherché, et j’ai trouvé les tarifs des consultations en Europe.
En France, c’est 23 euros depuis quatre ans
.Cherchez pas, y a pas mieux.
Belgique : 24,48. (Précis, les Belges ! : je me vois bien rendre deux centimes)
Espagne : 30 à 40.
Irlande 45.
Portugal : 40 à 80.
Suisse : 74.
Allemagne : 76.
Angleterre : 50 à 75.
Italie : 50 à 80.
Je crois qu’en France les médecins ont fait une grosse erreur.
Comme il y avait un frein et une mauvaise volonté évidente à revaloriser le C, ils se sont dits que ce serait astucieux de multiplier les actes.
Plus ils les multipliaient, et moins le C augmentait, forcément.
Ce qui fait qu’ils se retrouvent maintenant avec un C ridicule (moins cher que le coiffeur), des patients habitués à la quantité, demandeurs à tour de bras et pour des broutilles, et ils bossent deux fois plus pour gagner deux fois moins.
Quand ça va être sans la moindre avance de frais, j’ai bien peur que la demande n’explose.
Les pets de travers vont être le premier motif de consultation (c’est déjà le cas, au fait, mais ça va être pire).
Petite info sur les mutuelles :
Dans le cas de la sécurité sociale le coût de fonctionnement de l’organisme s’élève à 8 % environ. Dans le cas des mutuelles il dépasse habituellement les 15 %. Pour les « mutuelles » privées (en réalité des assurances cotées en Bourse), les salaires des cadres dirigeants sont 10 à 15 fois supérieurs à ceux des dirigeants des caisses. Le budget de publicité se compte en millions d’euros et les actionnaires touchent des dividendes. L’Etat prélève également son impôt qui approche les dix pour cent.
Les chiffres plus précis sont difficiles à obtenir d’autant que la ministre de la Santé vient d’autoriser les « mutuelles » à ne pas publier leurs comptes pendant au moins deux ans supplémentaires en dérogation de toutes les sociétés classiques !
De nombreuses études estiment que prés de la moitié des primes de mutuelles ne correspondent pas à des remboursements aux assurés.
Business is business !
Qui c’est, qui affirmait plus haut que le privé gérait mieux que le public ?
Mais ce n’est pas le frère de Sarko (Guillaume) qui va s’en n plaindre : lui, c’est Malakoff, et Sarko c’est l’origine des mutuelles obligatoires. Dans la foulée, Malakoff a empoché les deux marchés publics, Pôle emploi et Sécurité sociale : 200.000 contrats sans même besoin de faire marcher la pub. Après 2011, la fusion Pôle emploi-Assedic ajoutera 800.000 contrats dans la corbeille des mariés.
Et ça, c’était avant le TAFTA...
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