Ce maire n’a-t-il rien de plus intelligent
à faire que de statuer sur la variété des menus alimentaires et la réponse est
apparemment non.
On peut donc considérer avec lui qu’il est
de la plus extrême urgence de répondre aux problèmes existentiels de certains
Français en supprimant un menu de substitution au porc dans une cantine
scolaire.
C’est assurément une voie très sage pour permettre à la nation de se
réapproprier ses usages ancestraux surtout maintenant que la division
internationale du travail à laquelle l’UE prête une main secourable réduit le
secteur industriel français à la portion congrue.
Il faut un lot de consolation aux déclassés
de la crise.
Rien de tel que d’ameuter les agités du
bonnet sur un problème bien franco-français qui fait de l’obligation de manger
du porc le critère primordial du degré d’intégration.
Et gare à ceux qui n’aiment pas le poisson !
En attendant sans doute d’imposer aux
habitants du crû l’usage intensif du cidre en Normandie, du guignolet en
Lorraine, du Kirsch en Alsace et du Pastis en Provence.
Tant qu’à utiliser la laïcité à toutes les
sauces surtout si elles sont bien rances, il n’est écrit nulle part dans la loi de
1905 que les pouvoirs publics doivent organiser des cantines scolaires pour
engraisser des sociétés de services.
De toute ma scolarité et de mes études, je
n’ai jamais connu de cantine : je prenais mes tartines.
Serais-je habilité à réclamer des dommages et intérêts rétroactifs pour discrimination ?