@Aristide
Bonjour,
Je partage très largement votre appréciation globale. L’économie est parfois captée par des personnalités qui ont des intérêts à défendre. Pour ma part, je vous confirme mon indépendance au sein d’une profession où 80% des présents sont liés aux banques.
Vous avez raison sur la question de la prudence et je ne pense pas que mon texte en soit trop éloigné. Par exemple, c’est le développement des importations que je visais en citant un chiffre de réalité physique ( et non monétaire ) pour attirer l’attention du lecteur sur ce point-clef de l’impact du QE.
Pour le reste, la crise de 2008 sera, au minimum, décennale et est une souffrance sociale que les économistes - comme pour celle de 1929 - ne parviendront pas à identifier de manière consensuelle.
Journal Le Monde dans son édition des 6 et 7 Septembre 2009 sous la plume de Pierre-Antoine Delhommais :
« Reste à savoir pour quelles raisons la catastrophe totale a pu être évitée. Difficile à dire lorsqu’on sait que, quatre-vingts ans plus tard, les économistes ne savent toujours pas très bien comment l’économie mondiale avait basculé ainsi dans le vide. Chacun continue de proposer ses explications selon son école de pensée, ce qui a fait dire à Barry Eichengreen que la crise de 1929 constitue » le test de Rorschach « de la macroéconomie. Il n’y a pas d’accord sur les causes de la Grande Dépression, mais il existe un consensus sur les grandes erreurs de politique économique qui furent commises à l’époque, avec pour effet d’aggraver l’état du malade. Et qui n’ont pas été reproduites en 2008 ».
Cordialement.