• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Elliot

sur Dette : on nous aurait menti ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Elliot Elliot 20 mars 2015 15:09

Toujours le même discours sur la dette visant à culpabiliser non les détenteurs de la dette, ceux-là vous saluent bien, merci ! mais les classes moyennes et populaires accusées de creuser le déficit à cause des chiches aides qu’ils perçoivent et invitées à se serrer la ceinture, cran après cran.

Auparavant, on se donnait encore la peine de cerner le périmètre de la dette qui se répartit en plusieurs postes d’importance variable : les aides sociales, celles qui sont dans le colimateur, les investissements - militaires, pour les infrastructures, pour l’Education nationale, etc... - dont on peut apprécier l’utilité dans un sens ou dans l’autre.
Pour prendre un exemple simple et encore proche à nos mémoires : les fameux portiques démantelés par la Ministre de l’Ecologie (! ) Ségolène Royal sous la pression des lobbies des transporteurs routiers laissent une ardoise à la collectivité. C’était pourtant une mesure de salubrité publique.

Aussi bien chacun ( ou presque ) s’accorde pour affirmer qu’il est urgent pour des raisons climatiques de favoriser le ripage d’un maximum de marchandises vers le rail ou la voie d’eau ( moins gourmandes en énergie fossile donc moins polluantes ). Je n’évoquerai que pour mémoire la nuisance du charroi routier en terme de fluidité du trafic sur nos routes.

Ce constat suppose d’ouvrir des lignes de crédit ( donc de la dette ) considérables pour investir dans le transport ferroviaire et multimodal ou pour la mise au gabarit des canaux de France.

Peut-on imaginer un seul instant que tous ceux qui sont au service des lobbies concurrents ne vont pas pousser des cris d’orfraie au nom de la sacro-sainte dette ?

Par contre, l’ardoise n’est jamais prise en compte que produisent des politiques publiques qui négligent pour des raisons de diète budgétaire d’investir dans des instruments de prévention des risques, voire de maintenir en état de fonctionner ceux qui toussotent sous les coupes budgétaires .

Napoléon III - à qui on commence tout de même pas rendre un peu justice - a été celui dont le règne a été marqué par un premier grand mouvement de modernisation de la France invitée à rattraper son retard sur l’Angleterre ; son règne fut marqué par un développement industriel, économique et financier ( coucou ! revoilà, la dette )

Nul doute que s’il eût dû se plier aux injonctions d’un modèle supranational psychorigide comme l’UE, le visage de la France n’eût pas connu cette mutation dont le Paris hausmanien est l’archétype. 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès