Une guerre sur le terrain est hautement
improbable : les Américains sont échaudés par leurs initiatives militaires qui,
toutes, depuis la guerre du Vietnam ont tourné à leur confusion.
La glorieuse expédition punitive sur l’île de Grenade est l’exception qui confirme la règle.
Si l’humiliante valse des hélicoptères évacuant les troupes en déroute à Saïgon avant l’entrée victorieuse du Vietcong ne se reproduira plus sur une grande
échelle, c’est bien parce que les stratèges de l’armée américaine prévoient maintenant des hypothèses de repli en bon
ordre.
L’Afghanistan est devenu un piège où ils maintiennent une fiction d’état,
repliés, quasi assiégés dans leurs bases.
L’Irak tourne au cauchemar, le seul
objectif atteint, la chute de Saddam Hussein, s’impose comme un remède pire que le
mal.
Alors il est permis de douter que les USA
vont encore s’encombrer d’une nouvelle aventure militaire sur le sol européen.
Sans doute, vont-ils déléguer la tâche à des officines de mercenaires comme KBR/Halliburton mais c’est déjà en partie le cas en Ukraine.
Avec les résultats
probants que l’on sait : l’armée de Kiev est en déroute et il suffira d’une
chiquenaude au bon moment ( à l’occasion d’une énième provocation des ultras de Kiev ) pour faire tomber
Marioupol et établir un continuité géographique entre la Crimée et les oblasts de
l’Est.
L’Europe n’a pas d’armée digne de ce nom, elle a externalisé cette mission à la
France.
Une chose est de faire chuter Kadhafi par des frappes aériennes et sans engager de troupes au sol
avec comme brillant résultat que cette stratégie de Gribouille a ouvert les
arsenaux libyens à tous les vents et provoqué, par ricochet, la nécessité d’une
intervention française au Mali et la déstabilisation de toute la région.
Alors l’hypothèse la plus probable est que l’Europe
va continuer à s’ancrer dans une attitude psychorigide où les mâles discours viennent en complément de sanctions économiques dont elle souffre autant
sinon davantage que la Russie qui trouvera et a d’ailleurs déjà trouvé d’autres
partenaires pour se substituer aux défaillances de ses partenaires occidentaux.
L’Europe déjà à la peine pour retrouver un
semblant de croissance - qui ne soit pas une extrapolation de statistiques
biseautées mais qui débouche sur une réelle augmentation du taux d’emploi - se condamne, par dogmatisme servile, à une fuite en avant verbale et verbeuse.
Impécunieuse, elle n’a pas les moyens de donner
à l’Ukraine autre chose qu’une aide chiche qui lui évite l’asphyxie : c’est d’ailleurs bien le moins qu’elle puisse faire quand on mesure sa lourde responsabilité dans le déclenchement des manifestations hostiles au
pouvoir légal qui ont abouti avec l’aide des chiennes de l’enfer vert de gris
au putsch contre le parlement de Kiev..