@Jean-Yves ARCHER
Vous parlez de corrélation, ce que je ne conteste pas. Cela n’établit en rien la causalité de la hausse des impôts qui aurait entraîné une baisse de la croissance.
Je crois que le système français est très particulier, avec un taux de prélèvement obligatoire important, un système de protection sociale avancé, certains disent pléthorique, malgré les derniers reculs concédés ici et là. Ce système a l’avantage d’amortir les conséquences des crises sur la population, il a aussi l’inconvénient de retarder le redémarrage de l’économie. Cette baisse de la croissance est plus systémique que associé à des décisions politiques destinées à rétablir les comptes sans avoir à baisser la dépense.
Votre optimisme envers le « politique » fait plaisir tellement la corporation des économistes nous a habitué à des annonces toujours plus mauvaises d’année en année, à croire que à l’inverse de votre position, ils espère que « on aille dans le mur ». Peut être parce que tous ont annoncé ici ou là que la France n’était pas « équipée » pour la compétition internationale.
Je suis tout de même assez sceptique sur le « patriotisme économique » quand on sait toutes les combines et autres systèmes de défiscalisation que les grandes sociétés du CAC40 mettent en oeuvre pour échapper à leur devoir. C’est peut être sur ce sujet que le politique aurait le plus de possibilité d’action, mais on s’imagine bien le choeur des pleureuses entamer la plainte des entraves à la compétitivité internationale.