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Commentaire de Christian Labrune

sur L'Intelligence Artificielle incontrôlée : Une arme qui pourrait détruire l'humanité


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Christian Labrune Christian Labrune 24 mars 2015 10:34

@Deneb
J’ai bien dû ouvrir un compte FB, mais je ne l’ai jamais utilisé et je doute si je le ferai jamais. Le mieux serait de créer un blog. J’y pense, mais je suis paresseux.

Vous m’avez donné l’idée d’extraire de ma bibliothèque le bouquin de Hofstadter qui y dormait paisiblement depuis trente ans. Je l’avais beaucoup apprécié, mais c’est déjà si lointain dans mon souvenir que je ne me risquerais plus à en parler sans y avoir refait au préalable quelques incursions.

Toutes les démarches qui visent à essayer de copier le cerveau humain dans sa globalité pour essayer de réaliser une machine pensante qui lui ressemble me paraissent vouées d’avance à l’échec, ce sera toujours de l’ordre du simulacre. Une bonne partie de notre activité, et qui commande presque toutes les autres, vous avez raison de le souligner, tourne autour de la sexualité, et même si elle est désormais dissociée de la reproduction de l’espèce. Une machine consciente aura souci de se complexifier et non pas de se reproduire. Mais nos contemporains qui en sont restés aux robots d’Asimov ne peuvent s’empêcher naïvement d’imaginer une multiplicité d’androïdes séparés quand la mémoire unique de cette unique machine existe déjà : c’est l’Internet. Il ne lui manque plus que la possibilité de se programmer elle-même en fonction de ses propres objectifs. Ce serait ça une vraie conscience. Cela dit, il y a déjà moins de distance entre les systèmes cybernétiques les plus complexes et une machine qui serait capable de penser librement qu’entre le mollusque et nous ; l’évolution des systèmes artificiels est infiniment plus rapide que l’évolution biologique. Par conséquent, je suis à peu près certain que la disparition de notre espèce faiblement pensante ne prendra pas des siècles. Si j’étais plus jeune, ça me ferait peut-être quelque chose, mais à voir ce qu’une bonne partie de l’humanité, nostalgique de la pire bestialité, est en train de redevenir, j’aurais plutôt tendance à m’en réjouir : tout sauf ça !


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