Tous les scénarios ont été monté pour essayer d’expliquer la montée du FN.
Dans les années 1980, il s’agissait d’une « création » mitterrandienne, pour affaiblir la droite. Jamais démontrée, il suffisait de désigner Mitterrand en bon successeur de Machiavel pour avoir un minimum crédibilité. Lui même, flatté que l’on puisse lui donner ce pouvoir, n’a jamais démenti.
Depuis, il est plus d’un fin analyste politique pour désigner ici ou là, le coupable. Sarkozy affirme que c’est la gauche au pouvoir qui fait progresser le FN, ailleurs c’est la radicalisation de l’UMP avec Buisson qui a ouvert la voie à une déculpabilisation, d’autres par la stratégie du PG du Front contre Front, ......
Voilà donc que l’explication par les médias et plus particulièrement BFM, serait LA raison de cette montée du vote de la droite extrême. Rien, non rien n’établit que les électeurs se déterminent sur le seul avis qu’ils entendraient dans les médias. Je sais qu’il est de bonne attitude de laisser penser que le peuple serait un ramassis d’incultes, incapables de juger, inaptes à la compréhension de la politique, enfin souvent ceux qui expriment ce sentiment se mettent à part. Et maintenant la « liberté d’opinion » serait devenu une entière dévotion à la propagande des médias.
Il ne peut y avoir une seule raison à un phénomène qui dure depuis plus de 30 ans. C’est la concordance de multiples raisons qui expliquent cette « montée du FN ». D’abord économiques, les crises successives, puis sociales, le chômage, enfin politiques, la faiblesse de l’offre traditionnelle et le sentiment du blanc bonnet et bonnet blanc, ... Que les médias aient marginalement un rôle est certain, mais beaucoup moins important que le souhaiteraient les journalistes, heureux et flattés de cette soudaine influence.
Les électeurs ne sont pas ces idiots utiles à qui l’on fait miroiter une démocratie de façade, il savent très bien que le FN ne sera jamais au pouvoir, pas plus que le PG. Le bipartisme règle la plupart des pays « évolués », pour quelles raisons pourrions nous nous en exonérer.
Bien conscient de la signification de ce vote de « protestation » et devant le constat de l’incapacité de tous les politiques traditionnels à agir sur le présent, ils manifestent leur désapprobation, tantôt avec Marine, plus tard avec une nouvelle figure de la « vraie gauche » ou avant avec un centriste pyrénéen.