Excellent article de Kevin Queral qui rappelle fort justement le référendum organisé en mars 1991 dans les différentes républiques soviétiques, ayant largement approuvé la refondation de l’Union, alors proposée par Mikhaïl Gorbatchev.
Ce projet n’a jamais pu aboutir, en raison du coup d’état fomenté par Boris Eltsine avec la complicité des présidents ukrainien et biélorusse, et ayant abouti à la signature en décembre 1991 d’un accord mettant fin à l’Union soviétique.
Lors de la signature de cet accord, signé dans la hâte et le secret du complot, la question de la Crimée n’avait, semble-t-il, pas même été abordée, Eltsine étant prêt à tous les abandons et à toutes les concessions pour prendre de vitesse Mikhaïl Gorbatchev. En 1954, lors du 300ème anniversaire de la réunion de l’Ukraine et de la Russie, la Crimée avait été attribuée à la République soviétique socialiste d’Ukraine, mais cette décision avait été de peu de conséquences pour la population, car l’Ukraine et la Russie faisaient partie d’un seul pays. En fait, c’est en décembre 1991 que la population de Crimée est véritablement détachée de la Russie pour être placée sous la juridiction du nouvel état ukrainien.
Nous en voyons les connaissances aujourd’hui.
L’erreur, je devrais sans doute dire la folie, des nationalistes ukrainiens est de vouloir imposer à l’ensemble du territoire une vision ethnocentriste et une ukrainisation forcée, alors que ce pays montre une grande diversité, et qu’en fait, la Russie et l’Ukraine ont longtemps été un seul et même pays, et ce bien avant que nombreuses de nos provinces ne soient devenues françaises.
L’article de Kevin Queral échappe à cette erreur, il faut l’en féliciter.