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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Le mystère Freud : Freud Vs Racamier ou l'énigme de la perversion narcissique


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Philippe VERGNES 27 mars 2015 14:01

@ franc,


Joli plaidoyer pour la psychanalyse, mais il n’en demeure pas moins que vous ne répondez pas à ma question, ni même à mon accusation implicite de déni. (Ce faisant, « voir la paille dans l’oeil... etc. » vous connaissez la suite).

Ce qui donne crédit à ma première affirmation concernant les personnes qui adoptent la rigidité de votre opinion : à savoir non seulement vous ne m’avez pas lu, ou pas lu entièrement, mais qui plus est, vous vous montrez ainsi, tout autant que ceux qui défendent vos postions, complice des maltraitances infantiles et sexuelles que Freud à VOLONTAIREMENT occulté dans ses descriptions cliniques de façon très... paradoxale.

Son époque n’était absolument pas prête à recevoir de telles informations. Ce que je précise plusieurs fois me semble-t-il. Donc, aucune critique hors contexte de ma part.

« Freud est le père de la psychanalyse et le principe de la psychanalyse est tout à fait fondamental encore aujourd’hui et je dis encore plus aujourd’hui avec l’approche purement matérialiste et mécaniste de la médecine contemporaine dont l’unique solution serait d’avaler des produits chimiques appelés médicaments pour enrichir et engraisser l’industrie capitaliste pharmaceutique mafieuse. »

Nous sommes entièrement d’accord sur ce point-là, je n’ai de cesse de dénoncer l’idéologie de l’homo œconomicus avec force et véhémence dans certains de mes articles. Vous ne me tiendrez donc pas comptable d’un tel projet.

« La grande révolution qu’a introduit Freud c’est de regarder et d’analyser la psyché ou l’âme humaine et la matière de l’Inconscient découvert de manière rationnelle suivant l’esprit scientifique et non plus suivant des croyances obscures et irrationnelles et ainsi de considérer les maladies mentales comme des manifestations démoniaques. »

Concernant le fait de ne plus observer les maladies mentales comme des manifestations démoniaques, ce changement s’est opéré bien avant Freud lui même... C’est un peu trop l’idolâtrer, à mon sens, que de lui attribuer une telle « gloire ».

« Et la théorie freudienne affirme comme grand principe que l’activité de la matière psychique humaine est tout soutenue et dirigée par la sexualité au sens large et non pas seulement au sens étroit d’activité génitale, au sens large c’est à dire au sens d’amour avec son opposé la haine... »

Et bien... je ne le conteste nullement... mais le problème est là justement et il mérite quelques éclaircissements.

Les abondants travaux de Freud et des néo-freudiens font effectivement état d’une pulsion sexuelle (au sens large, bien entendu), et la plupart ont contribué à d’éminentes découvertes : c’est un fait certain. Il ne viendrait à l’idée de personne ayant lu et interpréter correctement cet article d’affirmer le contraire.

A ce titre, les concepts freudiens et ses théories ne méritent en aucun cas le rejet. Pour autant, la pulsion sexuelle est chez Freud une pulsion primaire.

Or, que diriez-vous si cette pulsion, dont l’existence est indéniable, n’est pas primaire, mais secondaire ???

Vous rejetteriez cette découverte avec la même force de repoussement tel que seul un déni peut en produire ???

Ou bien chercheriez-vous à creuser la question pour en savoir un peu plus ???

Une telle découverte ne remettrait-elle pas en question vos certitudes, sans pour autant les rejeter ???

Imaginer seulement que Freud s’est trompé et que ce qu’il a pris pour des causes, n’étaient en réalité que des conséquences ???

Où cela nous mènerait-il selon vous ???

Moi je dis : à des conclusions erronées telles que celle-ci : « Autrement dit en résumé le bien et le mal est le résultat d’une bonne ou mauvaise sexualité ». Car le bien et le mal est le résultat d’un processus de deuil refusé et expulsé dans la sphère sociale par un « éclopé du deuil » qui tend à en faire porter la charge par autrui et son entourage.

Voilà où est le mal !!!

Car, c’es de cette erreur fondamentale d’inversion entre cause et conséquence que découle, par exemple, la théorie du genre que l’on tente de nous imposer, ainsi que la plupart des idéologies absconses du moment concernant l’éducation de nos enfants. Et tant que ce problème demeurera, nous n’avancerons pas d’un pouce parce que tout simplement votre déni (et celui de ceux qui vous rejoigne dans ce constat indéniable) et votre idolâtrie, sert les bonnes œuvres des gens que par ailleurs vous prétendez combattre. (Si vous voulez des liens pour vous informez en sortant du tout freudisme, je vous les communiquerais avec grand plaisir : à commencer par celui-ci : « Perversion narcissique et traumatisme psychique - L’approche biologisante » où l’on se rend compte que même chez les « biologistes », il existe des médecins anti-médicaments.)

Mais pour parvenir à cette conclusion, encore faut-il être capable de creuser un peu plus profondément que Freud ne l’a fait, car il est loin d’avoir tout découvert. Freud n’était qu’une étape du processus qu’il a lui-même initié - c’est un fait -, mais s’y arrêter, c’est le trahir bien plus et bien mieux que ce dont on m’accuse ici injustement.

Maintenant, il est parfaitement de votre droit de refuser une telle information, comme beaucoup le font, ce que je ne conteste pas et ne contesterais jamais... à condition toutefois que vous m’accordiez de mon côté le droit de creuser un peu plus profondément que ce que Freud a pu le faire, ou a eu l’occasion de le faire. Cela va sans dire, mais c’est toujours mieux en le disant ! smiley

« Freud est un génie comme Marx »... ou « Darwin »

Si ça fait « genre » de connaître ces auteurs, la plupart du temps, ceux qui les citent ne les ont même pas étudié. L’humanité est pleine de génie qui sont encore à découvrir ou à redécouvrir. Le problème, lorsque l’on en idolâtre trop quelques uns, c’est qu’il font ombrage à tous les autres.

Mes « génies » à moi s’appellent Kazimierz Dabrowski, Alfred Lorzybski, Henri Laborit, Edgar Morin, Paul-Claude Racamier, Pierre Janet, Erich Fromm, Scott Peck, Paul Ekman, Daniel Kahneman, Antonio Damasio, Jean-Pierre Changeux, Franscesco Varela, Gérald Edelman, etc., etc., etc. pour ne citer que quelques uns des auteurs qui m’ont le plus éclairé sur cette problématique. La liste est très longue.

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