Je cherche désespérément sur la
Toile quel était le statut d’Andréas (si un blogueur meilleur
germanophone que moi pouvait m’aider !!??). C’est important.
Imaginons qu’il soit, comme de très
nombreux pilotes de compagnies low cost, « travailleur
indépendant », qu’il ait, ou plutôt qu’il soit sa propre
entreprise, en contrat avec Germanwings.
Ça ouvre des horizons nouveaux : ça pourrait dès lors ne plus être la
compagnie d’aviation qui serait responsable de l’accident, mais
l’entreprise sous-traitante, soit le pauvre Andréas. La compagnie
Germanwings, dès lors, non seulement n’est pas responsable, mais est
elle-même victime de son sous-traitant ! Qui paiera alors les
millions et les millions d’indemnisation, de dommages et intérêts
et autre perte d’image de marque qui s’annoncent ? Ben, ch’sais
pas moi ! Pas Andréas, il n’a pas assez de thunes. Son
assurance d’entreprise peut-être. Ben, pourquoi pas ? Voilà
une idée qu’elle est intéressante, non ?
Autres
choses.
Admettons
que le copilote ait réellement voulu se foutre en l’air (c’est le
cas de le dire). Et précisément sur les Alpes (« Il était
passionné par ces Alpes qu’il parcourait en planeur » les
médias dixit). Encore fallait-il que le pilote chef de bord aie
envie de pisser juste à ce moment là ! Aléatoire comme
calcul...
Bon.
Admettons que ces conditions soient réunies : - être au-dessus
(ou à proximité immédiate) des Alpes ; - le chef de bord se
trimballe une envie de pisser à remplir la soute. Il sort donc et,
selon toutes les procédures que l’on nous a expliquées en long et
en large, le co-pilote se retrouve seul dans le poste de pilotage,
porte verrouillée.
S’il
veut se suicider, pourquoi donc se programmer à soi-même une
terrible agonie mentale : regarder pendant 8 très longues
minutes la mort arriver ? Les suicidés, d’ordinaire, ne sont
pas masos : ils veulent la mort, immédiate, pas la souffrance,
encore moins mentale. Pourquoi donc ces huit très, très, très
longues minutes (essayez : regardez votre montre et imaginez le
temps qui passe avant la mort...) qui lui laissent la possibilité
quasi réflexe de changer d’avis et de redresser l’appareil ? Alors qu’il était si simple,
plus efficace (les autres auraient pu défoncer la porte et sauver
l’appareil durant ces 8 minutes) de couper les moteurs pour que
l’avion décroche, ou de pousser le joy-stick
(on ne peut plus dire le manche, les chauffeurs d’avions n’étant
plus des pilotes au sens noble du terme mais des ingénieurs
électroniques embarquées) pour piquer à mort en 30 secondes
seulement ?
Bizarre.
Vous avez dit bizarre ?
Oh !
Quel esprit tordu ce Victor...