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Commentaire de JL

sur Le mystère Freud : Freud Vs Racamier ou l'énigme de la perversion narcissique


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Francis, agnotologue JL 1er avril 2015 10:39

Philippe VERGNES crée de nouveau la confusion ;

en reprenant un montage hors contexte qui a été pris et repris par tous les ennemis de la psychanalyse - on le trouve dans Le livre noir de la psychanalyse.

Par ailleurs, j’aimerais que PV s’explique sur cette citation empruntée à l’institut de victimologie et qui lui sert à introduire, et de quelle façon ! l’extrait mensonger d’interview de Dolto  :
 
« La psychanalyse a longtemps privilégié la théorie du fantasme, tournant le dos à la réalité traumatique. Le complexe d’Œdipe a parfois nui aux enfants victimes de l’inceste inversant les responsabilités. S’il serait normal qu’un jeune enfant éprouve des sentiments de tendresse non sexualisé pour un parent, que penser si on attribuait un viol à un fantasme œdipien ? »
 
Trois phrase trois questions :

- pour la théorie du fantasme, la première phrase est forcément hermétique à la pensée perverse, comme je l’ai dit à plusieurs reprises et en citant Racamier (*).
 
- Le complexe d’œdipe qui n’est qu’un concept, n’a jamais nui à personne ni aux enfants victimes de viols sinon quand ces malheureux enfants n’ont eu pour s’occuper de leurs traumatismes, affaire qu’à des charlatans. Attention à ne pas se prévaloir de ses turpitudes.
 
- Enfin, la dernière phrase, de construction sémantiquement imbécile, pose une question insidieuse qui fait partie alliance avec cette pseudo-interview.
 
Je mets au défi les détracteurs de Dolto de produire ici l’intégralité de l’interview intégrale d’où sort ce montage.

On écoutera avec profit cette émission consacrée à Françoise Dolto sur France Inter.

Écoutons Françoise Grossère directrice de La Maison verte, répondant à une accusation infondée sur le principe de réalité, à la 8è minute : ’’Dolto au contraire, a très très tôt dit des phrases comme ‘’A la maison un enfant nait, et tout le monde est centré sur ses prétendus besoins. Mais non, une enfant n’a pas du tout autant de besoins, justement, ce que je voudrais expliquer c’est cette possibilité de donner à l’enfant un sentiment de liberté, d’ouverture sur la vie, de capacité d’utiliser ce qu’il a en lui, ses désirs. Je crois que si très tôt, très tôt, l’enfant sait qu’il est un parmi les autres, au lieu d’être le centre de la famille, on peut y arriver très facilement. En réalité, je crois qu’il y a quelque chose à faire là dans nos sociétés’’.
 
Les ennemis de Dolto (anthologie de ses interventions radiophoniques, CD), faisant acte ici de meurtre du père - Dolto est à l’origine de ce regard extraordinaire sur l’enfant - lui font un mauvais procès : Ils l’accusent à tort de tout centrer sur l’enfant pour, à l’inverse, tout centrer sur les parents, et pour nous emmener avec eux dans une chasse aux sorcières qui ne peut que servir le Pouvoir totalitaire. cf. Minority Report (2).
 

 
 
(1) 31 mars 22:45 : P. 43 : « Prenons donc la pensée psychanalytique ; puis prenons en l’envers : nous aurons du même coup dessiné les contours de la pensée perverse. Ce sera une pensée qui ne s’intéresse ni aux fantasmes, ni aux affects, et cela ni chez soi ni chez autrui. Cf. également mon post du 28 mars , 8:31.
 
J’ajoute, page 45, Racamier  : ’’Alors que notre pensée (à son meilleur) se tisse comme une enveloppe pour entourer - nimber - son objet, sans pour autant l’immobiliser, la pensée perverse, elle, ne vise qu’à l’emballer et enfermer, confondre et poindre sa proie, dans un filet serré de contrevérités et de non-dits, d’allusions et de mensonges, d’insinuations et de calomnies. C’est une pensée pour faire intrusion dans la préoccupation d’autrui, une pensée poison pour démoraliser et disqualifier l’autre ; une pensée toute en agirs et en manœuvres, qui fragmente divise et désoriente.’’
 
(2) « Le secret d’une autorité, quelle qu’elle soit, tient à la rigueur inflexible avec laquelle elle persuade les gens qu’ils sont coupables. » (Raoul Vaneigem)


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