@Philippe VERGNES
Dolto, quand elle donne cet interview, est au seuil de sa vie qu’elle a vouée à l’enfance, elle a une longue expérience et ne parle pas pour ne rien dire. Quand elle meurt, elle laisse un immense héritage.
Aussi ce n’est pas rendre honneur à cette grande dame que de réduire son propos à ce « Dolto nie les violences sexuelles ». et faire comme si ce qu’elle disait était du niveau du gros beauf de base « qu’est-ce que tu nous emmerdes avec tes problèmes, tu t’es fait violer, c’est que tu l’as cherché ».
C’est ne rien comprendre à la psychanalyse et à son apport ; c’est ne rien comprendre de la place du sujet. Or chez Dolto, avant d’être une victime ou un bourreau, on est d’abord un sujet. et son role, à Dolto, c’est de restituer le sujet. Que la personne se restitue à elle même comme sujet. Vous voyez que c’est autrement plus profond que de chosifier les gens en en faisant des victimes. (ESPT de type II ai-je noté)
Vous dites que de tel propos justifient les agressions ? Vous croyez qu’on peut sérieusement dire ça de Dolto ? c’est grotesque.
Non, ce qu’elle dit Dolto c’est très fort.
Parce que Dolto était favorable à une éducation précoce sur les questions sexuelle, des mots simples, des mots de mères. ET là où elle est très forte, c’est qu’elle dit : il faut apprendre aux enfants à dire non, il y a des règles avec les adultes, si un adulte essaye de te caresser, tu dis non."
La force est dans cette simplicité.