Je pense que rien ne vaut le témoignage in vivo lorsqu’un auteur rapporte des faits.
Hier encore, avec Victor...
Et également chaque fois qu’un exégèse de la Cubamania rapporte des éléments qui ne sont pas corroborés par des faits, eux qui sont des révolutionnaires derrière leur clavier au point d’avoir perdu tout contact avec la réalité la plus élémentaire.
Ici, je ne peux que souscrire aux dires de l’auteur et, bien que les faits datent d’il y a presque dix ans, je m’en souviens encore aujourd’hui. Cela s’est passé à Villatch, un bourg au dessus de Manalli à l’orée de l’Himalaya dans la province d’Himalchay Pradesh en Inde. Déjà, j’avais été choqué par la conduite de jeunes démobilisés israéliens à Delhi : grossiers, ne vivant qu’en bandes et toujours à la recherche de chercher noise aux gens qui n’étaient pas d’accord avec eux.
Après deux ans de service militaire, me direz-vous...
Ceci bien sûr sans porter de jugement, sauf entre les lignes, sur les raisons de leur comportement grégaire.
Les faits ; je me trouvais dans une guesthouse tenue par un indien musulman. Pas chère du tout la guesthouse. Propre et bien tenue, en fait le meilleur rapport qualité-prix du village.
Un jour, le lendemain de mon arrivée, trois israéliens dans la vingtaine viennent demander une chambre. Une palabre d’une heure pour en diminuer le prix de façon drastique, passons.
Ils se mettent d’accord, sans doute parce que l’hôtelier avait besoin de pognon, passons également.
Ils s’installent dans une chambre au même étage que moi et que vois-je ? Cinq autres zouaves qui s’y installent dans un chahut du diable qui allait durer toute la nuit. Le lendemain, ils étaient au moins trente dans seulement quatre chambres doubles !
Plus moyen de les en déloger. L’hôtelier intervient mais ne peut finalement rien dire : un muslim dans un pays tel que l’Inde n’a pas forcément le système avec lui, il doit capituler. Moi, je demande une chambre à un autre étage, il me la donne sans sourciller. Le lendemain, j’ai une longue discussion avec leur « responsable » un ancien du Mossad. Nous ne sommes évidemment pas d’accord, mais cela reste dans les limites d’une conversation de deux parties qui restent dans les limites d’un échange d’arguments opposés. Normal, rien à redire.
Le soir même, je le vois jouer aux échecs avec un jeune barbudo. Tous deux sont silencieux, profondément pris par ce combat tactique, tout va bien.
Je n’ai pas de feu sur moi. Pour ne pas les déranger, je fais signe à mon vioque du Mossad que je désire emprunter celui qui traîne sur la table. Il me fait signe : fais donc, c’est normal.
Là-dessus le barbudo se lève, rouge de colère, renverse l’échiquier et me saute dessus. Mal lui en prit, le viieux l’immobilise, on voit qu’il est entraîné à cela depuis longtemps.
J’allume ma cigarette, regarde le petit con dans les yeux et jette le briquet cinquante mètres plus bas dans la rivière. Le petit con se lève à nouveau, casse son verre de thé et essaye de m’envoyer le tesson à la gorge, j’ai à peine le temps de reculer. Là, il reçoit une tarte magistrale du vioque qui l’immobilise à terre, il ne bouge plus. Je retourne à ma chambre et me fais harceler toute la nuit, mots hébreux incompréhensibles mais faciles à deviner à l’appui. Le lendemain au réveil, j’avais un couteau fiché plein milieu la porte. Ambiance, ambiance...
Le vioque a réuni toutes ses troupes, les a fait mettre au garde-à-vous, leur a fait je ne sais quelle leçon et plus un n’a bougé. Et moi, rudent quand même, j’ai changé de guesthouse. Le vioque du Mossad m’a salué et le patron m’a dit : tu reviens quand tu veux quand « ils » seront partis, ce que j’ai fait huit jours plus tard
Oui, la guerre transforme les humains en bêtes.
Beaucoup de pays asiatiques ne voient pas du tout les jeunes israéliens démobilisés d’un bon oeil, ils ne s’intègrent nulle part, restent toujours entre eux, n’ont de contact avec personne, je me demande pourquoi ils ne restent pas au pays. Israël doit être au courant de la chose. Dans toutes les villes où j’ai vécu, que ce soit en Thaïlande, au Cambodge ou au Laos, il y a toujours une guesthouse qui n’est fréquentée que par de jeunes Israéliens, toujours sous la garde d’un plus vieux.
Quand on vous dit que la guerre vous transforme en bête sauvage...
A Cuba où j’ai vécu longtemps, c’était plus simple : il n’y a pas de visa pour les porteurs d’un passeport israélien, point ! Pour une fois, je comprends Fidel...
03/04 22:14 - Allexandre
03/04 17:46 - bakerstreet
Bravo pour votre article. Etrange, france inter ne nous avait rien dit de tout ça (...)
03/04 13:17 - Allexandre
03/04 12:27 - Ben Schott
@Lisa SION 2 Moi, je ne suis ni l’un ni l’autre. Mais je suis pour le respect (...)
03/04 08:39 - Hannibal GENSERIC
@Allexandre D’autant plus qu’au niveau individuel et au niveau étatique, ils (...)
03/04 07:20 - Lisa SION 2
T’lé façons, il n’y a que deux catégories en ce bas monde, les juifs et les (...)
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