Monsieur Gil,
je suis loin de votre situation nageant dans l’aisance (pour combien de temps). Et « pourtant » je compatis à votre souffrance.
J’ai du m’expatrier car à 37 ans (! !) avec 2 Master en poche, je ne trouvais plus de travail : pas assez jeune (pas encore trop vieux), trop cher, pas « dans les clous »....
Bref, votre situation pend au nez de chacun d’entre nouis (même fonctionnaires) et considérer le chômeur comme paresseux est simplement se tirer une balle « en avance » dans le pied.
Les patrons en général sont déplorables. Les patrons Français sont parmi les pire au monde : on fonctionne sans cash flow, on est obsédé par l’outil de production sans même imaginer que celui-ci a une fonction d’outil justement et non pas de « vitrine de ma réussite », on se contente de qualité moyenne voire mauvaise, on est infoutu de prononcer 2 mots dans une langue étrangère, on est obsédé par son marché intérieur, son nombril, sa maison et ses vacances à Bandol Les Flots.
Avec ça on peste contre ces méchants Allemands qui font de l’Euro une monnaie forte, méchants Anglais qui pilotent tout depuis un fauteuil sans prendre de risques, méchants immigrés qui viennent voler les prestations sociales, méchant état qui charge les gentils entreprises, méchants employés tire-au-flac, méchants Américains etc...
Évidemment on ne prend pas le moindre risque. Acheter un beau centre d’usinage plus cher que les actifs actuels de la Société avec un carnet de commande aussi remplis que la bibliothéque de Nicolas S et François H réunis, ça c’est pas un risque, non non.
En revanche, embaucher un Senior, un jeune, un presque senior, une femme, un Arabe, un noir, un muslman, alors là, non, on n’est pas suffisamment aventureux pour le faire (sic). Vous imaginez le drame...
Aux excités de drouaaaaaaaate qui auraient envie de me faire la peau, je précise que patron, je le suis moi-même depuis plusieurs décennies et 3 continents. Alors vos leçons...
Aux excités de goooooooooche me prenant pour un communiste, je précise que leur méprise est au niveau de leur inculture. Je ch... sur toute forme de politique et pour cause..
En conclusion, bon courage à vous Monsieur Gil et (chut je n’ai rien dit), au lieu de penser à vous faire du mal, peut-être pourriez-vous essayer la méthode italienne. Mais, évidemment je nierai tout en bloc !