Vous devriez penser à Al-Andalus ,terme qui désigne
l’ensemble des terres de la péninsule Ibérique et de la Septimanie qui furent
sous domination musulmane au de 711 à 1492). L’Andalousie actuelle, qui en tire
son nom, n’en a constitué qu’une petite partie.
C’était un foyer de haute culture au sein de l’Europe
médiévale, attirant un grand nombre de savants et ouvrant une période de riche
épanouissement culturel :
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Certains scientifiques hellénophones comme Abou
Abdallah es-Siqili reprennent les œuvres de médecins grecs et élaborent une
terminologie médicale en arabe. Ce sont les Maures qui ont créé la faculté de
médecine de Montpellier
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la distinction de l’« essence » de l’être et de
l’existence d’Avicenne sera exploitée par Thomas d’Aquin ; elle est une des
bases de la philosophie scolastique néo-aristotélicienne du Moyen Âge chrétien.
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De nombreux mots castillans proviennent
directement de l’arabe.
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Essor de la géographie, par la cartographie dans
le royaume arabo-normand de Sicile.
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Technique de la faïence hispano-mauresque,
développée et transmise en Europe.
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Le zéro, ainsi que son arithmétique, furent
inventés en Inde avant la conquête musulmane. C’est par leur présence depuis
l’Inde jusqu’en Espagne que les musulmans, par les traductions d’Al-Khawarizmi,
mathématicien de culture persane né à Khiva dans l’actuel Ouzbékistan,
assureront sa diffusion dans leur empire
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Les commentaires sur Aristote d’Averroès (Ibn
Rushd), ainsi que ses travaux sur l’unité de l’intellect intéresseront Thomas
d’Aquin qui utilisera les premiers pour construire sa Somme théologique et
rédigera une réfutation des seconds.
Non seulement les influences ne sont pas endogènes, mais les
imbrications des apports des uns et des autres ont fini par constituer un
corpus homogène inextricable.