Sur quelle expérience scientifique se fonde l’expression « plafond de verre » ?
Lors des élections de 2012, on a constaté que c’est dans les régions où les demandeurs d’emploi sont les plus nombreux que le Front national fait ses meilleurs scores.
Idem pour les élections de 2014
Une étude réalisée par le
cabinet de
conseil Taddeo, consacrée aux relations entre l’emploi et les dynamiques
électorales, apporte plusieurs éléments de réponse. Elle se fonde sur
le croisement de deux séries de données : les résultats des municipales
de 2008 et de 2014 dans les quelque 900 communes de plus de 10 000
habitants, et le taux de chômage enregistré dans ces mêmes communes au
premier trimestre 2008 et au troisième trimestre 2013.
La relation entre taux de chômage et abstention n’est en revanche pas avérée.
A l’inverse, l’étude conclut à une « forte corrélation » entre chômage et vote FN.
Les
scores moyens du FN dans les communes d’au moins 10.000 habitants où se
présentait une liste frontiste :
- ont été inférieurs à 14% (13,5%) lorsque
le chômage n’atteint pas 10%,
- supérieurs à 20% lorsqu’il dépasse
12%.
Là où le chômage a progressé de 5 points et plus entre 2008 et
2013, le FN a recueilli en moyenne 20,4% des suffrages au premier tour
du scrutin.
Le FN a obtenu en moyenne 14,9% là où le chômage a crû de
moins de 3 points.
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Le taux de chômage augmenterait de nouveau au premier trimestre 2015 et pourrait atteindre 10,6% mi-2015 (métropole + Dom), selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, dévoilée ce mardi 2 avril. Un niveau qui n’avait pas été atteint depuis fin 1997. De son côté, le nombre de chômeurs progresserait légèrement.
On se retrouve en décembre avec les statistiques du chômage et les résultats des élections ?