• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Philippe VERGNES

sur Le mystère Freud : Freud Vs Racamier ou l'énigme de la perversion narcissique


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Philippe VERGNES 6 avril 2015 12:10

@ philouie,


Je réponds à votre message du 4 avril 11 :39 (car pour le reste, apprenez à vous regardez dans un glace avant de projeter votre propre image sur autrui).

« La phrase correcte aurait dû être ceci : la différence qu’il y a de parler de la place du sujet et de parler de la place du sujet dans la société. La place du sujet, c’est une expression que j’ai utilisée à propos de Dolto, quand j’ai dit qu’elle restituait le sujet “Qui es-tu ? Que fais-tu là ?” La place du sujet c’est en quelque sorte la conscience de soi dans sa relation à l’autre. »

Personnellement, je n’ai aucun mal à vous comprendre et ni même à vous suivre, même lorsque vous ne vous exprimez pas clairement. Je doute fort que la réciproque soit vraie.

J’avais très bien compris ce que vous avez expliquiez de Dolto concernant son discours sur la place du sujet. Mais sur la base de votre propre incapacité à suivre une discussion et à vous exprimer, vous pouvez ensuite énoncer que : « PV transforme ça en “place du sujet dans la société”. Ce qui n’a pas grand chose à voir. Il n’est plus ici en réalité question de sujet, mais de “personne”, c’est à dire traiter non plus du sujet, mais de l’objet. »

NON ! Je ne transforme rien puisque je parle bel et bien de la place du sujet en psychanalyse et non pas de la place du sujet dans la société. C’est vous qui transformez mes propos et ne comprenez rien à la relation d’emprise et au jeu de miroir que nous impose la société dans la construction du sujet : « L’homme est un tout dans son environnement » (Henri Laborit, La nouvelle grille), car l’emprise ABOLIT la conscience de soi et celle de la relation à l’autre. Dès lors, il ne peut y avoir d’éducation sur de telles bases... AUCUNE ! Il ne peut même pas y avoir de sujet au sens psychanalytique du terme, pour la simple et bonne raison que l’individu soumis à l’emprise et totalement « décervelé ». Il a subi une perte d’identité totale ou partielle en fonction de l’intensité de l’emprise exercé sur lui.

Ainsi dont, à la place, lorsque l’on traite en sujet quelqu’un qui a été traité en objet par un « empriseur », il se produit un phénomène inverse qui est celui du renforcement de l’emprise aidé en cela par des psychanalystes, ou des psychologues, qui ne comprennent rien à ce qu’est l’emprise et comment en sortir (et dont votre ignorance vous rend complice). D’où tous les nombreux échecs des cures psychanalytiques types lorsqu’ils se trouvent face à de tels cas qui sont, je le rappelle, très majoritaires. Êtes-vous trop décervelé pour comprendre cette évidence ? Parce que tous vos messages le confirme.

De fait, n’y comprenant rien, il vous vaut mieux en faire porter le chapeau à votre contradicteur, c’est-à-dire « projeter », plutôt que de chercher à réfléchir un peu. Ce qui demanderait un effort intellectuel inconfortable narcissiquement, car pour cela il faudrait se remettre un peu en question. C’est un bel exemple d’autopersuasion (comme il y en a tant et plus sur ce fil de discussion.)

« Quant à parler “à la place du sujet”, c’est une expression à PV… »

Je confirme… Dolto et un nombre considérable de praticiens « parlent à la place du sujet » sur la foi d’idées absconses auxquelles ils adhèrent comme un troupeau de béni-oui-oui sans aucun esprit critique ni discernement.

J’introduis, par cette expression, une réalité qui vous échappe ainsi qu’à toutes les personnes qui adhèrent à ces idées obsolètes, complices des maltraitances et des violences que subissent la plupart des enfants (cf. citation de Laborit).

« … mais c’est une impossibilité ontologique ça n’existe pas. On peut parler à la place de l’autre, c’est ce que fait Dolto dans cet interview en disant “Ils vous diront...”, s’autorisant pour cela de longues heures d’écoutes, mais il n’est pas possible de parler à la place du sujet. »

Où trouvez-vous ce « Ils vous diront… » que vous attribuez à F. Dolto dans cet interview de 1979 ?

Encore le fruit de votre imagination fertile ? Pouvez-vous me citer la phrase entière où elle dit cela, parce que j’ai eu beau la relire trois fois (cette interview), ce passage n’y figure pas !

Ainsi, ce « Ils vous diront… » semble être le fruit de votre imagination sur la base duquel vous pouvez ensuite fabuler : « s’autorisant pour cela de longues heures d’écoutes, mais il n’est pas possible de parler à la place du sujet. »

On sent très bien dans cette distorsion de la réalité des propos tenus (base objective) ce à quoi vous voudriez faire allusion.

F. Dolto s’autorise à parler « à la place du sujet » en réinterprétant les dires des enfants selon sa propre grille d’analyse psychanalytique basée sur des prémisses erronées telles qu’a pu les concevoir Freud à la suite de l’abandon de sa neurotica (théorie de la séduction) au profit de sa théorie des fantasmes lubriques qu’il attribua aux enfants pour mieux disculper les adultes de leur propre perversion.

Cela se retrouve aujourd’hui dans des argumentations telles que celles de F. Dolto qui nient la perversion des adultes en l’attribuant aux enfants. Procédé typiquement pervers (renversement de responsabilité). Un tel retournement sert la cause des pervers et autres abuseurs d’enfants dont inconsciemment vous vous rendez complice en acceptant sans discernement de telles idées.

Cependant, comme c’est expliqué dans mon article, il convient de savoir trier le bon grain de l’ivraie, car la psychanalyse – du moins une certaine psychanalyse – ne doit pas pour autant être totalement rejetée. Sauf qu’il faut opérer un véritable retour au premier Freud, le Dr génial, et regarder avec circonspection le second Freud, celui que défend F. Dolto, qui s’est ingénié à brouiller les pistes pour ne pas que les futures générations de psychanalystes ne (re)découvrent sa « source du Nil » (sa neurotica comme il la surnomma). Et ce pour des raisons qu’il exposa dans ses lettres à son ami Fliess. Encore faut les lire plutôt que discuter sur des choses dont finalement, vous ne connaissez que ce que les autres en disent.


Le Dalaï Lama a finalement bien raison de dire que le Mal est ignorance. Vous en êtes la parfaite illustration (tout comme votre ami et mentor JL).

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès