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Commentaire de HORCHANI Salah

sur Oh mon Dieu ! Aux carnages de Charlie, de l'HyperCacher, du Bardo, du Campus de l'Université de Garissa, etc., où étiez-vous ?


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HORCHANI Salah HORCHANI Salah 8 avril 2015 13:22

À certains commentateurs qui se reconnaîtront, ci-dessous ma position vis-à-vis de notre Livre Saint, extraite d’un article que j’ai écrit, ici dans Agoravox * , le 6 février 2010

« A tous les musulmans (respectivement, à tous les non musulmans) qui essayent de justifier leur obscurantisme (respectivement, qui essayent de dénigrer l’Islam), en se basant, soi-disant, sur tel ou tel hadith du Prophète (à l’image de l’Evangile, il s’agit d’une parole attribuée au Prophète, voire même prononcée devant lui, ou bien un fait ou un geste accompli par lui ou en sa présence, et ayant obtenu son approbation tacite) ou alors sur une interprétation partisane de tel ou tel verset du Coran, je leur dis que, d’une part, les Hadiths sont une oeuvre humaine qui a commencé à être rassemblée puis écrite un siècle et demi, environ, après la mort du Prophète ; il est donc légitime de s’interroger sur leur authenticité et de se demander si, pour des raisons philosophico-politiques, on n’a pas attribué au Prophète des hadiths fallacieux, d’autant plus que certains hadiths considérés, traditionnellement, à cent pour cent authentiques, semblent relever, plutôt, d’une hagiographie où le merveilleux côtoie l’apologétique, et que, d’autre part, le Coran se déclare, lui-même de l’intérieur, ouvert à diverses interprétations, et ce linguistiquement et par le texte ; qui plus est, une liberté absolue d’interprétation est laissée au lecteur, liberté qui est corroborée, sans aucun doute, par le magnifique Verset 7 de la Sourate 3 où il est dit, d’abord, « Nul autre que Dieu ne connaît la véritable interprétation du Coran » et, ensuite, à la fin du Verset « Et seul les gens doués d’intelligence peuvent méditer sur cela ».

Ainsi, cette liberté d’interprétation, permise par l’essence du texte coranique lui-même, a conduit, par exemple, Fakhr Ad-Din Ar-Razi, l’un des plus grands exégètes de tous les temps (1149-1209), à donner jusqu’à plus de cent interprétations de certains Versets parmi lesquelles on peut citer le Verset 60 de la Sourate 55.

Pour terminer, il convient de dire que le plus urgent, pour l’Islam d’aujourd’hui, est de libérer le Coran du contexte de sa révélation, et ce en distinguant le temporel de l’éternel et le conjoncturel de l’universel ».

Salah HORCHANI

* http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/dans-le-coran-ni-voile-ni-foulard-69053


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