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Commentaire de JC_Lavau

sur Posséder un animal de compagnie, serait-ce une forme de maltraitance envers celui-ci ?


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JC_Lavau JC_Lavau 12 avril 2015 12:14

Roubaix : « J’ai tué mon chien mais je croyais que c’était mon mari »

http://www.leparisien.fr/nord-pas-de-calais/roubaix-j-ai-tue-mon-chien-mais-je-croyais-que-c-etait-mon-mari-25-02-2015-4558441.php

Elle l’adorait, l’appelait « mon bébé », mais l’a lardé de coups de couteau. Le 29 janvier au soir, Cathy H. a tué l’un de ses deux chiens. En garde à vue, relate « La Voix du Nord », elle s’est défendue de façon pour le moins surprenante auprès des policiers : « J’ai tué mon chien mais je croyais que c’était mon mari.

 » Ce soir-là, son époux a eu le bras tailladé.

Cette habitante de Roubaix (Nord), comparaissait lundi pour acte de cruauté envers un animal. Son avocate a évoqué de possibles hallucinations, expliquant que sa cliente lui avait notamment confié : « J’étais sûre que c’était l’autre chien qui était mort, le grand… »

« Cela fait trois fois que vous vous en prenez à votre mari », a grondé la procureur, qui a demandé le placement de cette femme de 46 ans en détention provisoire. « Il convient de ne pas attendre qu’elle tue son mari », a abondé la défense. Celui-ci portait encore des traces de coups au visage il y a quelques jours.

Cathy H. sera suivie par le tribunal. L’affaire a été renvoyée. Elle sera jugée le 23 mars.

http://www.lavoixdunord.fr/region/roubaix-elle-tue-son-chien-et-dit-je-croyais-que-ia24b58797n2681625

Suite ?

http://www.lavoixdunord.fr/region/roubaix-18-mois-de-prison-pour-avoir-tue-son-chien-en-ia24b0n2731186

L’affaire avait fait grand bruit le mois dernier lors d’une première audience. Catherine Hageman était jugée pour avoir tué son chien en pensant que c’était son mari. Elle écope de 18 mois de prison.

Elle affiche le même air las que lors de la première audience le mois dernier. Catherine Hageman est jugée pour avoir tailladé l’épaule de son mari et tué son chien à coup de couteau. Deux élans de rage dans un état second fait d’un mélange de médicaments et d’alcool. Un nouvel épisode de violence et de misère dans la vie moche de cette Roubaisienne de 46ans, mal aimée dès l’enfance.

«  Je ne m’attendais pas à vous revoir  », lui dit d’emblée le président Mickael Simoens. Le 6janvier 2014, Catherine Hageman a déjà été condamnée en correctionnelle pour avoir donné des coups de couteau à son mari. Cette fois, c’est surtout le chien qui a pris. Un voisin l’a vu faire, dans la cour de l’immeuble, le 29janvier dernier. Il a prévenu la police. Les fonctionnaires ont trouvé l’animal mort et la femme allongée sur son lit. Elle leur dira qu’elle était en colère, son mari étant parti chercher de la bière. Il a ramené trente-quatre cannettes, elle en a bu quelques-unes, et lui le reste. Elle voulait mourir. Elle a avalé ses médicaments et ceux de son mari, soigné comme elle pour de la dépression… Elle explique tout ça par bribes, d’un air bougon au tribunal.

Elle insiste : « Je ne voulais pas tuer le chien »

Collée contre la rambarde de béton qui sépare les prévenus de la salle, elle est une boule de haine contre ce nouveau mari alcoolique qui la harcèle pour avoir un enfant. Tous deux sont déjà parents, chacun de leur côté. Elle a neuf enfants, tous placés. Chaque réponse aux questions fuse sans filtre  : «  Divorcer ? Je l’ai déjà fait deux fois, alors je ne veux pas.  » Alors, elle lui donne des coups de couteau : «  C’est le seul moyen de défense que j’ai  ». Parfois, la raison s’égare. Aux policiers, elle dira : «  Je ne voulais pas tuer le chien, je croyais que c’était Monsieur en face  ». Face au président du tribunal, elle se braque : «  J’ai jamais dit ça.  » «  Vous avez eu une hallucination  ?  », demande Michael Simoens. Elle répond «  oui  ». Sur la mort du chien  ? «  Pour éviter de taper sur lui, comme une débile j’ai tapé sur elle  ». Mais elle ajoutera : «  C’est pas bien.  » Parce qu’elle aime les animaux, que cette chienne morte était «  son bébé  » et que chez elle, il y a un canapé «  juste pour les chiens  ». Puis tout de suite après  : «  Quel chien est mort ? Ils ne m’ont pas montré de photos  ». Visiblement, le lourd traitement médicamenteux pèse sur le dialogue.

« La violence, c’est aussi de ma faute », déclare le mari

Son avocate avait souhaité une nouvelle expertise psychiatrique pendant la détention provisoire. L’expert n’a pas eu le temps de passer. L’avocate le déplore. Pour Me Caroline Savey qui suit Cathy Hageman de longue date, «  cette nouvelle vie conjugale a balayé tout ce qui avait été mis en place pour que ma cliente reprenne pied. Ses problèmes à lui se sont ajoutés aux siens. L’unique solution c’est qu’ils se séparent  ». Le mari n’en a pas l’intention. Jetant des regards craintifs vers sa femme, il répète : «  La violence c’est aussi de ma faute  ».

La procureure Marie-Eve Brunet va requérir dix-huit mois de prison contre Cathy Hageman : «  Ce genre de dispute de couple finit parfois aux assises, on va éviter que ça arrive.  » Le tribunal suivra ces réquisitions. À cette peine s’ajoutent huit mois de sursis révoqués. Cathy Hageman part en prison pour vingt-six mois.


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