’’ Le libéralisme est un ensemble de courants de philosophie politique visant à faire reconnaître la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle sur l’autorité du souverain’’ (1ère phrase de l’article d’EB)
Le libéralisme de cette définition serait peut-être une bonne chose si les multinationales n’étaient pas devenues des super-citoyens. Le libéralisme d’aujourd’hui c’est le courant politique qui a remplacé la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen
par : La Déclaration des Droits de l’Homme, du Citoyen et de l’Entreprise.
Je m’explique : aujourd’hui, les entreprises privées, de par le fait qu’elles sont des agents économiques comme tout le monde, se sont arrogées les droits des individus en chair et en os. Relisez le TCE de 2005 : ces droits y étaient inscrits en toutes lettres. Dans les pays anglo-saxons, ces droits ne sont contestés par personne.
Ces super individus présentent deux caractéristiques exceptionnelles sinon monstrueuses : ils disposent de pouvoirs colossaux, et n’ont aucune morale.
Voilà ce qu’est aujourd’hui le libéralisme : la domination de ces monstres.
Breveter le vivant, jusqu’où, jusqu’à quand ?
Extrait : ’’Le 27 mars dernier, l’Office européen des brevets – qui se trouve à
Munich en Allemagne – a pris une incroyable décision, qui a fait l’effet
d’un coup de tonnerre dans le ciel européen. Après de longs mois, voire
même des années d’attente, la sentence est tombée : il est désormais
possible de breveter des variétés de tomates et de brocolis
sélectionnées de manière conventionnelle, ne présentant aucune invention
particulière. Il s’agit donc là d’une véritable révolution, qui vide de
sa substance le droit des brevets existant (...) L’octroi de tels brevets bafoue une décision du parlement européen
datant de 2012, demandant expressément à l’Office européen des brevets
de renoncer à accorder des brevets sur des plantes ou des animaux fruits
d’une sélection traditionnelle. La récente décision de l’OEB, qui donne
libre cours à des multinationales telles que Syngenta et Monsanto pour
breveter le vivant, et faire main basse sur les semences du monde, est
un véritable camouflet à l’égard du parlement européen.’’
Ce n’est pas un camouflet, c’est le hold-up du millénaire.
Profitons de ce dévoiement des brevets pour en exiger l’abolition pure et simple.
L’écologie du 21ème siècle abolira les brevets ou ne sera pas.