Il est de plus en plus clair que l’Union
Européenne - toute à ses obsessions anti-poutiniennes - a libéré les chiennes de l’enfer en Ukraine
et qu’elle a enfanté une sorte de monstre dont elle ne sait plus comment le
maîtriser.
En matière d’appel d’air démocratique, on est loin de Prométhée offrant le feu aux hommes et l’UE n’ a apporté que désordre et désolation.
Que le Monde soit à la pointe de la croisade n’est guère surprenant non plus,
il y a longtemps que le « journal de référence » s’est laissé
embrigader dans un atlantisme de bon aloi ( enfin, façon de parler ) qui
explique les œillères dont il se
pare pour appréhender la situation en Europe orientale.
Ce qui, en d’autres temps, aurait valu de
belles et efficaces campagnes de
démystification, à savoir les néo-nazis paradant ouvertement en appui du régime
putschiste, est aujourd’hui proposé dans un anodin registre folklorique voire
pudiquement passé sous silence.
De son côté, l’Otan n’a manifestement pas
abandonné l’idée de subvertir l’Ukraine à moins qu’elle ne soit engagée dans
une fuite en avant dont elle ne peut se dépétrer.
Il est en tout cas de plus en plus
manifeste que la solution devra intervenir dans la prise en compte des
spécificités des régions russophones et que la politique de Kiev toute entière
axée sur l’affrontement rend de plus en plus prévisible une déclaration
unilatérale d’indépendance.
L’Ukraine en tant que telle n’a plus
d’autre avenir que dans une confédération de régions souveraines.
La confédération offre l’avantage appréciable de répondre à la soif de liberté
du chacun chez soi et de maintenir entre les régions les liens économiques
forgés par des décennies de système soviétique et qui sont au demeurant
naturels dans cette partie de l’Europe.
N’oublions jamais que, pour les Russes et
bien que l’affirmation soit l’objet de controverses, la Russie est née à Kiev,
appelée la mère des villes russes..