Bonsoir chère Dame du Lac,
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Je crois que je comprends la position que vous défendez, se voulant pragmatique, visant à calmer certaines réactions par un changement sémantique, tout en souhaitant transmettre, directement ou indirectement, la même idée de fond.
Je ne suis cependant pas tout à fait convaincu de son efficacité réelle.
Je m’explique : gagner la bataille des idées, c’est en large partie gagner la bataille des mots. Imposer les termes du débat public a une profonde influence, car que le mot et son concept soit dénoncé ou soutenu, par son existence et sa présence mêmes il structure la pensée.
Lorsque les trois-quarts des français sondés disent dans les enquêtes d’opinion qu’il y a trop d’immigrés en France, c’est bien qu’ils considèrent qu’il en faudrait moins : en somme, le départ de certains. Bien sûr, ce constat est rarement conscientisé, que ce soit par les sondés ou les sondeurs, mais c’est la vérité qui est profondément exprimée.
Poser des termes clairs, c’est aider à cette prise de conscience ; alors que le terme de reconduite ne ferait guère penser à cela, plutôt au simple moyen pour pouvoir assurer déjà un arrêt des flux migratoires. Et qui choque déjà largement ceux qui sont les plus sensibles à l’idéologie anti-raciste.
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Bien sûr comme vous le soulignez, remigration est un mot qui peut faire peur, suscitant la crainte de la personne moyenne, tout en déclenchant un effet que l’on pourrait qualifier d’« appeau à trolls » qui sur internet peut parfois être tout à fait disproportionné.
Mais dans ce cas, peut-être est-ce la thématique même qui n’a pas sa place dans ces endroits. Tant que le besoin d’une solution est récusé ou nié, la solution potentielle ne sera pas bien accueillie.
Je reste optimiste quant aux dégâts de l’anti-racisme : s’il a eu et a une influence profonde sur la société française, cette construction délétère tend de plus en plus à perdre de son influence tandis que la pensée des masses s’affranchit de l’onction médiatique. Ses représentants divers, notamment associatifs, sont largement moqués et n’ont plus la moindre autorité si ce n’est auprès de nos dirigeants. Le refus de l’ethno-masochisme me semble en être une conséquence qui s’imposera progressivement, bien qu’encore trop faiblement répandue.
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Adapter non ses idées, mais la part qu’on en expose, selon son public, me semble sans doute le meilleur moyen d’être efficace. Ainsi pour ma part, auprès de personnes qui me connaissent quelque peu et me prêtent une pensée réfléchie j’oserais sans doute aborder le fond des choses ; tandis qu’ailleurs sans pour autant céder à l’auto-censure, je commencerais plus doucement, dans une étape préalable à la prise de conscience progressive, encourageant les gens à exprimer leur ressenti pour mieux le caractériser, évitant ainsi de sembler leur imposer ma pensée.
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A votre amitié je retourne la mienne, c’est avec plaisir que je converse avec vous.
Merci pour la référence au Camp des Saints que je découvre par ce détour.
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Sincèrement
27/04 18:57 - Jean
@Jean et quand je dis « article » je pense plutot twitt format fabien.
27/04 18:56 - Jean
Honteux un article qui se fout de la gueule de réfugiés... honteux
18/04 23:33 - Azur Cérulé
Bonsoir chère Dame du Lac, . J’ai pu lire dans un autre de vos commentaires que vous avez (...)
18/04 05:37 - La Dame du Lac
Bonsoir cher Azur, Je vous remercie infiniment pour ces mots que vous manipulez (...)
18/04 03:40 - Azur Cérulé
Bonsoir chère Dame du Lac, Je crois que je comprends la position que vous défendez, se voulant (...)
17/04 23:43 - La Dame du Lac
Rebonsoir Azur Cérulé, L’article a bien été retiré de façon anormale. Il devrait encore (...)
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