@JMBerniolles
Vous pouvez tordre la réalité, manipuler les chiffres comme vous voulez, il n’en reste pas moins qu’aucun réacteur n’est en fonctionnement au Japon et que cette situation va certainement durer passablement de temps, si ce n’est définitivement.
Le gouvernement qui a été réélu ne l’a pas été à cause de ses positions pro-nucléaires, mais MALGRÉ ses positions.
La participation a été très faible, l’opposition, prise au dépourvu, était totalement divisée. Ce qui a largement contribué au succès d’Abe, c’est la politique économique : baisse du yen, retour d’une inflation modérée, croissance, report d’une hausse du taux
de TVA (actuellement à 8 %), le nucléaire a joué un rôle totalement négligeable, nul même, dans ces élections, alors, ne manipulez pas la réalité ou informez-vous sur le Japon.
JMBerniolles, mes fantasmes, comme vous dites, date du temps où, jeune ingénieur, j’ai participé au démantèlement d’une centrale après un accident majeur, je me suis alors rendu compte de l’invraisemblable danger lié au nucléaire.
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Parce que, il n’y a pas eu que 2 accidents importants dans le nucléaire (Tchernobyl et Fukushima), mais, à ma connaissance, au moins 4 accidents (sans compter ceux soupçonnés (à cause de l’augmentation inexpliquée de la radioactivité dans le monde) mais non vérifiés dans la Sibérie de l’URSS) : les 2 précédemment cités plus Three mile Island (accident de niveau 5/7), là, on a échappé au pire, la fusion du coeur n’a été que partielle et la radioactivité a pu être contenue.
Venons-en à la centrale de Lucens en Suisse, celle dont j’ai participé au démantèlement. Il s’agissait d’un réacteur expérimental en pré-industrialisation, d’une puissance de 6 MW (267 fois moins puissant qu’un EPR). Il était placé dans une caverne atteinte par une galerie de plus de 100 m. de long, avec près de 400 m. de roches au-dessus (il y avait deux autre cavernes, l’une pour la piscine de stockage, l’autre pour les générateurs électriques). Bref, des conditions de conditionnement que l’on ne retrouve actuellement dans aucune des centrales existant dans le monde (il faudrait mettre ces centrales, compte tenu de la puissance, certainement à plus de 2000-3000 m. sous terre).
Le réacteur a commencé à diverger en décembre 1966, il était prévu qu’il fonctionne jusqu’à fin 1969. En janvier 1969, il y a eu un problème de refroidissement et une fusion partielle du cœur du réacteur, entraînant un rejet massif dans la caverne de confinement, heureusement, aucune présence humaine dans la caverne.
L’entreprise qui m’employait à l’époque est intervenue fin 1969, j’ai participé au démantèlement à partir de début 1970.
C’est en voyant les dégâts fait par l’accident d’un petit réacteur expérimental que je suis devenu un adversaire de l’énergie nucléaire. Et encore heureux qu’il ait été confiné dans une caverne profonde. À l’heure actuelle, 45 ans après, la caverne contenant le réacteur est noyée dans du béton au plomb. Les deux autres cavernes, peu atteintes par la radioactivité ont été autorisées, depuis deux ou trois ans, comme lieu de stockage d’archives, sans présence humaine continue.
Voilà le résultat d’une accident sur un tout petit réacteur, parfaitement confiné. Imaginez maintenant les résultats sur un réacteur de la puissance et du confinement de Flamanville arrivant à Lucens. Pour les grandes villes, Lausanne, Évian, Thonon, Genève et, selon la direction des vents, Annecy, une partie de la région Lyonnaise seraient encore maintenant en large partie inhabitables.
Maintenant, JMBerniolles, j’attends le compte rendu de vos expériences PRATIQUES ET PERSONNELLES du démantèlement d’un réacteur après accident.
J’ai une proposition à vous faire. J’ai fais une bonne carrière après Lucens (pas dans le nuke, mais dans un domaine bien plus porteur). J’ai donc un bon niveau de vie, même en retraite. Je suis près à vous offrir un voyage au Japon, à condition que vous acceptiez d’aller travailler à Fukushima durant, mettons 6 mois. Il vous suffit d’avoir une bonne expérience technique (ce dont je ne doute pas puisque vous vous prononcez de façon péremptoire sur ce forum) et des connaissance basiques de l’anglais ; les Japonais seront ravis d’avoir de l’aide. Comme je vais deux à trois fois par année en Extrême-Orient, je peux même faire une grande partie du voyage avec vous. Mais évidement, je n’irai pas à Fukushima, parce que cela fait bien des années que je milite pour que des Fukushima n’existent pas. C’est une offre absolument sérieuse.
26/04 20:33 - jocelyne
@Pyrathome oui mais aussi : "Quand l’autruche a la tête dans le sable, " elle a le cul (...)
24/04 06:38 - Calva76
@olivier cabanel On va le savoir que tu ne réponds plus docteur ès tubercules. :-o Purée ! Tu (...)
23/04 19:55 - olivier cabanel
@armand oui, mais ils ne sont qu’une poignée ... des pieds nickeles qui (...)
23/04 19:07 - armand
Je vois ( avec statisfaction...) que les lobbiistes ont encore renforcé leurs attaques sur vos (...)
21/04 06:43 - Calva76
Bon ben c’est « plié » pour cet article. :-( Même le Messi Cosmoplanétaire auteur ne (...)
20/04 19:42 - dede
@tous Petit proverbe Erythréen : « La nation est à tout le monde, mais la religion est (...)
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