@amiaplacidus
Je n’ai nullement l’intention de tordre quoi que soit.
Je pense que les deux réacteurs de Sendai notamment redémarreront cet été parce qu’ils sont situés dans une région fortement industrialisée au Japon. Cela initiera le processus de reprise.
L’incident nucléaire de niveau 5 que vous oubliez concerne l’usine de retraitement de Windscale en Angleterre. Qui précisément se prépare à relancer son nucléaire et n’hésite pas à envisager l’exploitation de son gaz de schistes.
Je ne connais pas ce réacteur expérimental suisse. Je ne suis pas certain que vous le connaissiez bien. Apparemment suivant votre description ce n’était nullement un prototype industriel, mais un réacteur expérimental sans doute destiné à délivrer de hauts flux neutroniques. Evidemment, cela aurait aussi pu être un prototype de chaudière nucléaire pour sous marin nucléaire, mais je ne crois pas ce ce soit le cas.
6 MW, j’imagine thermiques, peuvent se refroidir en convection naturelle. Un réacteur expérimental ne fonctionne pas beaucoup en principe, à moins que cela soit un prototype... Donc il n’a pas une puissance résiduelle très importante. Ce qui veut dire qu’une fois accidenté il ne réclame pas un refroidissement élaboré.
Vous ne décrivez pas bien les dégats ? je pense qu’il s’est sans doute agi d’un accident de criticité.
Dans ce que vous dites le travail de démantèlement n’est pas du tout décrit. Qu’a-t-on retiré de ce tunnel ? on a l’impression que vous laisser entendre que le réacteur entier a été noyé dans du béton de protection. Ok, dans le passé on n’a pas toujours été sérieux sur les déchets radioactifs et autres dans le nucléaire. Et on a largement oublié la notion de réversibilité dans les conditionnements.
J’ai vu une bonne partie du démantèlement du réacteur Rapsodie/Fortissimo, réacteur rapide au sodium, prototype. En dehors de l’accident nucléaire type fusion, lorsque l’on retire le combustible, on enlève au moins 90% de la radioactivité. Il y a eu un accident mortel du à la chimie. Une explosion d’hydrogène à la suite d’un traitement du sodium résiduel dans une tuyauterie mal maitrisé. Malheureusement le démantèlement de Super Phénix est maintenant bien avancé.
J’ai vu aussi pas mal d’expériences de sûreté comportant la fusion de crayon ou grappe combustibles. On récupère le combustible fondu et on fait des analyses et conditionnement dans des cellules chaudes...
A propos de Fukushima Daiichi, j’ai écrit en juin 2011 un livre d’analyse des accidents nucléaires sur cette centrale du 11 mars 2011. Il a été publié mais s’est très mal vendu. Les gens s’intéressent peu aux faits...
Les japonais ont de très bons ingénieurs. On voit avec les muons qu’ils ne manquent pas d’idées. Mais la pratique était quasiment impossible.
Les seules voies sont :
* les calculs. Mais il faudrait un meilleur outil que le code MAAP
* l’endoscopie et les robots...
