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Commentaire de lermontov

sur Pétain : l'heure de la vraisemblance


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kalachnikov lermontov 21 avril 2015 11:19

@ Pierre JC Allard

Vous êtes tout crispé sur votre vérité, au point que vous n’écoutez ni n’entendez et devenez grossier. Grossier non pas au sens d’insultant mais de dépourvu de finesse.

N’y a-t’il pas une nuance entre collaborer gaiement, c’est-à-dire volontairement, en adhérant, et collaborer par défaut, parce qu’on n’a pas la clef de sortie ? Il semble par exemple que vous prôniez la résignation, faire contre mauvaise fortune bon coeur.

Je suis navré mais vous ne savez pas ce qu’est l’Etat (au sens moderne, l’Etat-nation). Les banquiers n’y sont pour rien. Tout passe par la filiation. Le contrat social est implicite et l’individu n’a jamais l’occasion de dénoncer ce contrat ; il lui est imposé, par un tiers, et aucun de ceux-là n’en est conscient ou ne se pose la question ; quand bien même, devenu conscient comprendrait-il ce qu’est ce contrat - une pure escroquerie - et le dénoncerait-il, où irait-il ? Y a t-il quelque chose de prévu ? Et rien que la réponse a cette dernière question suffit à saisir cela : l’Etat, c’est une supercherie sans nom, un vol de l’individu. L’Etat, c’est le pire des monstres froids, comme disait Nietzsche.

Que les banquiers, le politique ou qui vous voulez soit maître de l’Etat importe assez peu, au final ; la réalité est que l’individu ne s’appartient pas et ne s’est pas jamais appartenu. Cela n’existe même pas à l’état de virtualité dans la tête des gens !

En tant qu’anarchiste radical, idolâtre inconditionnel de l’Etoile, assoiffé de liberté et toujours plus assoiffé, vous imaginez bien que l’Etat est mon ennemi. Vous me parlez des méandres de l’Etat, cette pieuvre, cette machine tentaculaire ; mais qu’ai- je à faire de cela ? Tout ce qui sort de cette matrice est néfaste car cette machinerie n’est jamais conçue que dans un seul but : voler les âmes.

Contrairement à ce que vous pensez, le combat est spirituel, c’est au niveau de l’idéal qu’il se plie et non au niveau des idées. Vous tous vous rêvez d’être maître de la Machine contre les autres ; moi, je rêve que la Machine crève, qu’elle soit achevée d’un bon coup de talon et retourne en Enfer, chez son maître, d’où elle n’aurait jamais dû sortir. Et les combats spirituels, dans l’économie de l’ëtre, c’est au niveau de l’äme que cela se passe, et non au niveau du cerveau, plutôt de l’intellect, ce muscle (ce n’est pas même un organe, mai bref), que l’on masturbe frénétiquement.

Je pense que votre ignorance au sujet de ce qu’est l’Etat, cette abomination, est liée au fait que vous pensez, vivez et chiez par lui. Vous parlez pour lui, vous ne voyez rien en dehors de lui. Votre rêve serait un Etat parfait, car on vous a dit que cela existait ; mais comme je vous l’ai dit, l’Etat par nature est une ignominie. Quelque chose qui a comme origine et fondement la mainmise sur l’être, l’aliénation de l’individu, ne peut donner de belles choses.

Pour maintenir la grande illusion, l’Etat vous laisse un petit espace. Rien ne vous empêche de ne plus rien faire. Abandonnez tous vos biens, dépouillez-vous, et déclarez-vous sdf. L’Etat vous donne sous le prétexte fallacieux de solidarité ? Prenez et même pillez ! Vous ne voulez pas travailler, les conditions vous déplaisent ? Ne le faites pas ! Participer à une imposture collective ? Nul ne peut vous y contraindre. Chaque fois, face à ces choix que vous n’avez jamais demandé mais qui sont sortis d’on ne sait où (ce que je dis plus haut), c’est en fait devant vous-même que vous vous trouvez, c’est vous-même que vous contemplez. Etes-vous prêt à souffrir, prêt à mourir pour un idéal ? Votre âme est-elle corruptible, peut-on vous acheter, ou bien est-elle faite de cet acier trempé par la nature, qui peut plier mais reprend toujours sa position initiale ? La clef est là, très simplement.

C’est bien joli d’écrire : "Il n’y a pas, aujourd’hui, de Résistance sérieuse au Systeme financier. Nous collaborons, et nous collaborerons jusqu’a ce qu’il existe une occasion réaliste de vaincre le Systeme". Quand vous êtes des nuées à penser de même, comment pourrait-il y avoir une résistance ? Il faut quand même que quelqu’un franchisse le gué, et si ce n’est vous, vous allez attendre longtemps.


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