Dépassionner le débat.
1. Dans un collège, on se rend compte justement de ce genre de dérives. la violence a toujours existé mais sans avoir accés aux mêmes « exemples ». Lorsque nous étions enfants, on jouait à la bagarre dans les cours de récréation. Lorsque nous n’étions pas d’accord nous en venions aux mains,c’était fréquent !
Aujourd’hui, avec l’avènement de toutes les technologies : internet (accessible partout, tout le temps sur une tablette un ordi, un smartphone etc ), mais également les films vidéos violents et les séries télévisées violentes, la violence est complètement banalisée . Les jeux de mains des cours de récré ont migré en jeux de plus en plus violents et de plus en plus tôt. La société n’est pas prête à traiter ce problème, au contraire, elle l’encourage, elle permet à chacun d’exprimer le fond le plus violent de son être. Par les mots, par les gestes, c ’est devenu notre quotidien. Il ne se passe pas un jour où nous n’assistons pas à l’expression d’une certaine forme de violence. Il n’y a qu’à voir vos réactions, dés que l’on ose dire « les jeux vidéos peuvent provoquer ce genre de faits divers » vous ramenez à vous en disant je résume « mais c’est n’importe quoi, moi j’y joue, et j’aime ces séries et je reviens à la vraie vie sans problème, je ne m’assimile pas aux acteurs / personnages fictifs.. » d’une façon assez « agressive » envers l’auteur de l’article.
Dépassionnons le débat. On vous félicite d’être capable de faire le distingo, c’est bien ! Mais un enfant qui grandit dans un univers de violence (et j’en connais) , qui ne voit que la violence s’exprimer à travers un petit écran, un enfant qui en grandissant a accés à des armes, et qui ne sait s’exprimer que par la violence, pourra dériver ainsi.
2. Pour être aux premières loges face à ces collégiens, je vois , régulièrement des petits « faits divers » qui ne défrayent pas forcément la chronique , qui ne font pas la manchette des journaux mais qui sont bien présentes.
Actuellement les adolescents ont accés à une application snapchat , qui peut leur permettre d’envoyer des insultes qui disparaissent 20 secondes après être apparues. Si l’ado n’a pas le réflexe que faire une copie d’écran, le message, la photo, l’insulte disparait...
3. La violence est souvent exagérée par la prise de substances licites sou illicites . (alcool , drogues). Il n’est pas rare de voir certains qui font des concours même à 9 h du matin, et qui boivent en binge drinking . certains finissent à l’hôpital en coma éthylique... Quand on leur pose la question mais comment où pourquoi, et bien, croyez le ou non, peu importe, ils ont découvert ceci sur internet, dans les jeux vidéos, en discutant avec les autres , en « réseau ».
Auparavant, il arrivait que certains boivent en soirée. Mais c’était en soirée, avec des amis, dans un milieu convivial. Déjà là dans ces soirées, du moins c’était ainsi dans ma jeunesse, on voyait dans les fête votives des bagarres provoquées par l’alcool.
Aujourd’hui, on s’alcoolise à n’importe quel moment.
4. L’accés aux armes est facilité par notre façon de vivre. Il n’est pas impossible aujourd’hui de se procurer des armes à feu , facilement, sur internet, des armes blanches ou de fabriquer des cocktails molotovs (notice facilement accessible sur internet).
5. Le fait de ne pas prendre en charge le mal être des adolescents et de considérer qu’’il n’y a aucun risque à permettre à certains jeunes d’accéder aux jeux vidéos violents , risque d’entrainer ce genre de faits divers.
C’est juste un fait . Inquiétant. ET ce n’est pas parce que chacun de vous n’est pas devenu un tueur que cela ne peut pas arriver sur des jeunes fragiles qui n’ont pas de repères autres que la violence.
Bonne soirée.
