@Trelawney
Vos précisions sur la métallurgie des cuves montrent que vous êtes un vrai connaisseur, il me semble.
Ce n’est ni mon habitude, ni ma formation, de jouer les gros bras, mais être quelquefois fier de ce que son pays, tant décrié et tellement humilié par les politiques, peut faire de bien, ce n’est pas une honte.
Oui, la France a été au premier rang de l’industrie et de la recherche électronucléaire. C’est ce que m’ont renvoyé tous les collègues étrangers que j’ai côtoyés pendant ma carrière. Et l’abandon de SuperPhénix a été une surprise totale dans le monde entier.
Oui, la France a été un pays de premier plan dans l’aéronautique, et la liquidation du Concorde, le plus bel avion de tous les temps, a été l’oeuvre du lobby sioniste qui a bloqué la ligne pour New York.
Il leur reste à détruire notre programme spatial.
L’industrie française a donc un passé brillant.
Le problème est la baisse catastrophique du niveau de nos ingénieurs, constatée partout. J’ai pu le voir dans les dernières années de ma carrière avec les jeunes ingénieurs. Ils venaient me voir chaque fois qu’ils avaient un problème demandant un minimum de réflexion ou de prise de responsabilité. Une médiocrité préoccupante, amplifiée dans les étages hiérarchiques supérieurs. Ce n’est pas de leur faute. La médiocrité extrême de l’éducation nationale, la volonté d’atteindre le niveau le plus bas possible, sous couvert « d’égalité des chances », voulue par les idéologues bobos, la rue de Solférino ,les francs maçons et les parents d’élèves, cette oeuvre de destruction poursuivie depuis les années 1980, porte ses fruits. Non seulement ils sont faibles, mais ils sont contraints par tout un système de dilution des responsabilités.
Pour moi, l’effondrement du niveau scientifique et technique en France est beaucoup plus grave sur le long terme que la perte d’une cuve de réacteur.
Pour en revenir à votre commentaire, il me semble, si j’ai bien compris, que l’ASN a accepté la cuve dans un premier temps. Si c’est vrai, ceci confirme ce que j’ai écrit, à savoir que Chevet a attendu le moment propice pour faire le maximum de dégâts.