@alinea
On va la jouer « vie des animaux », Frédéric Rossif is back :
Les animaux arrivent de loin, calculent le tracteur qui fait du boucan, mais viennent au contact, ils ne fuient pas, ils maîtrisent. (Jamais vu)
Le mâle Alpha est devant, les oreilles ne sont pas basses, la queue droite. D’un coup d’œil, il invite les autres à le suivre. Un autre (la femelle Alpha ?) se met entre la meute et le tracteur, fait face à l’agriculteur, s’assure qu’il n’y a rien à craindre et maîtrise la menace potentielle pour protéger les autres et les plus jeunes derrière, et fait écran. Il (elle) reste face au tracteur jusqu’à ce que les petits soient hors de danger.
Le regard est franc, les oreilles dressées, pas du tout l’attitude d’un animal soumis, mais au contraire le marqueur d’une assurance outrecuidante face à l’homme, qu’il est censé craindre.
Du beau boulot.
je n’avais encore jamais vu une telle scène en France.
On a du souci à se faire avec des animaux aussi hardis et taquins.
Ils n’ont absolument pas peur de l’homme.
C’est la première fois où je vois des loups venir au contact et en plus d’un engin motorisé bruyant.
Même les chasseurs en zone loup n’en voient quasiment jamais. Là, c’est autre chose.
ça craint et çavamalfinir.com
Aux USA, la semaine dernière un mec s’est fait bouffer par une meute.
Ce qui ne veut pas dire que je souhaite leur mort. Mais force est de constater qu’on a un gros pb sur les bras, et que les raisonnements simplistes, simplificateurs, les yaka fokon ne fonctionneront pas face à une espèce aussi intelligente. L’histoire bégaie.
Je rappelle que contrairement aux fadaise répandues ça et là, l’homme n’a jamais été en haut de la chaîne alimentaire. On serait plutôt entre le protozoaire et la méduse. Ce qui n’enlève en rien notre capacité à saccager notre environnent ou nos prochains avec de la TECHNIQUE.
Mais à poil et dans la nature, on ne pèse pas lourd.
Les peuples « premiers » le savent et s’organisent en conséquence. Mais il faut savoir que les humains qui vivent à la dure paient un très lourd tribut en terme de mortalité due à l’environnement et aux animaux. Dans le « terre inconnue » avec Zazie chez les papous, la famille était en deuil, ils avaient perdu un enfant en bas âge d’une morsure de serpent. Dans celui avec B Solo en Mongolie, les bergers étaient obnubilés par le loup. Références télévisuelles « standard » qui nous montrent bien la difficulté à vivre au milieu de la faune sauvage. On a tué les loups et les ours car le temps où les animaux bouffaient nos troupeaux et nos enfants étaient révolus au tournant du XXème siècle. En Europe tout du moins.
Pourquoi croyez vous qu’on vit dans les maisons et qu’on a chassé les animaux sauvages ? Car ils mangent tous de la chair humaine !
Je vois les réunionnais se plaindre des requins. Il faut relire les récits de mer du XVIIIème siècle. Tu mettais à peine un panard dans l’eau, t’étais mort. Depuis, on a tout tué. Je dis bien tout. Maintenant qu’on commence à protéger la faune, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Miam miam, bouffé !
Quant à ces bergers qui voient leurs troupeaux massacrés, leur boulot évaporé, je ne comprends pas les commentaires qui les achèvent à coup de pierres. Traiter de troll un berger qui vient sonner l’alarme, même s’il plus ou moinsse je ne sais quel forum, je crois bien que son problème n’est pas là. ça sent quand même vachement le mec qui en bave et qui est à bout.
Imaginez : vous avez élevé une portée de clébards tout mignon et tout et tout. Vous les élevez, vous les chérissez, vous donnez du temps et de l’argent. Un psychopathe se pointe et en fait du sashimi pour se marrer un bon coup.
Réaction ?
C’est ça le loup qui fait une descente dans un troupeau.
Encore le loup ne boufferait qu’une brebis, mais non, il massacre tout le troupeau. Les brebis survivantes sont traumatisées, avec tout les pbs afférents : avortements, aménorrhées, stress, perte de lait, ...
Vous ne lisez pas les témoignages ? TOUS les bergers attaqués disent la même chose.
Les brebis, ce n’est pas des bagnoles. Même si l’Etat rembourse, l’Etat ne rembourse pas le boulot qu’il faut pour constituer un troupeau et l’HUMAIN qu’on a mis dedans.
Je reste entre le marteau et l’enclume : pas de solution simple. Une table ronde avec tous les interlocuteurs impliqués s’imposent (sans les écolo-parigot à la Duflot pour qui l’écologie se résume aux poubelles jaunes et vertes entre le 1er et le 6ème arrondissement).