@ La Plume à Gratter
« on n’’est pas tenu, pire même, on n’a pas à le surveiller comme le « laid » sur le feu... »
Bien sûr que si, on est tenu de faire cela, je n’ai jamais prétendu le contraire. Je dis seulement que lorsque, après des mois de surveillance, il n’y pas de début d’initiative activiste, il est inévitable que la surveillance se relâche un peu, sauf à affecter des milliers de nouveaux policiers à cette tâche, ce dont l’Etat n’a pas les moyens, même si je vous concède bien volontiers qu’il y a un important gâchis avec la protection des personnalités (encore que le SDLP regroupe moins de 800 agents).
Sur l’assassin de Chloé, il est insultant de lire que cela ne me dérange pas. Bien sûr que oui, j’ai été choqué comme l’ont été la plupart des Français. Et j’ai reconnu sans difficulté sur ce fil qu’il y avait eu, dans ce dossier, sans aucun doute des carences dramatiques dans le traitement judiciaire. Mais, mis à part une personne, je n’ai, contrairement à vous, entendu personne d’informé du dossier, dire que ce délinquant, réputé violent comme je l’ai écrit, était susceptible de passer du délit au crime, et a fortiori en tuant une pauvre gamine après l’avoir violée.
Le populisme, ce n’est pas de soutenir une position dure envers la délinquance et la criminalité - chacun sa vision de la sécurité et des réponses qu’il convient de leur apporter -, c’est encore une fois d’amalgamer des faits et des parcours d’individus qui sont suffisamment dissemblables pour qu’on ne puisse mettre en avant une réponse unique.
Quant à la nécessité de maintenir une possibilité d’allègement de peine, c’est une évidence, non seulement pour le personnel pénitentiaire, mais aussi pour les magistrats et les avocats, bien placés pour savoir les effets destructeurs d’une détention sans espoir. J’ajoute à cela qu’il y a un problème en France qui n’est pas résolu : très souvent désormais, les peines sont alourdies par des jurys populaires qui, malgré l’opposition des professionnels dans le jury, prennent en compte les éventuelles libérations anticipées. Ce débat, je l’ai moi-même connu lorsque j’ai été juré, et j’en ai ensuite débattu avec des magistrats. Bref, rien n’est jamais simple !
Pour le reste de votre commentaire, je vous laisse à vos élégances, non sans me montrer surpris qu’une personne comme vous y ait recours.