« Je suis un cosmopolite résolu. J’aime le métissage et je déteste le nationalisme. Je ne vibre pas à « la Marseillaise ». J’espère que le cadre national sera un jour dépassé. Et l’un des principaux mérites de l’Europe, à mes yeux, est de fonctionner comme une machine à refroidir cette passion nationale. »
« Selon Peter Sutherland, représentant spécial de l’ONU pour les affaires de migration, l’Union Européenne doit « faire de son mieux pour saper l’homogénéité » de ses états membres.
« Les Etats-Unis, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande sont des sociétés d’immigrés qui s’accommodent plus facilement des gens d’autres horizons. Nous [en Europe] entretenons un sens d’homogénéité et de différence par rapport aux autres. C’est exactement ce que l’Union Européenne, selon moi, devrait s’efforcer de saper ».
Il déclare que les migrations sont une « dynamique cruciale pour la croissance économique » dans certaines nations de l’UE, « malgré le fait que cela soit difficile à expliquer aux citoyens de ces Etats ».
La population vieillissante et en déclin de pays comme l’Allemagne ou le Sud de l’UE est « l’argument-clef qui justifie le développement d’Etats multiculturels, bien que j’hésite à utiliser ce mot car des gens l’ont attaqué » ajoute-t’il.
« Il est impossible que cette homogénéité perdure car les états doivent devenir plus ouverts en ce qui concerne les gens qui les peuplent ».
L’article de la BBC indique que Peter Sutherland est également président non-exécutif de Goldman Sachs International, recteur à la London School of Economics, ancien président du géant du pétrole BP et membre du Groupe Bilderberg. Ainsi que le patron européen du Transatlantic Policy Network, un institut euro-américain dont le but est de faire émerger un bloc euro-atlantique unifié dans tous les domaines d’ici à 2015. De 2001 à 2010, il a présidé la section Europe de la Commission Trilatérale. »