Nous en parlons, précisément, dans l’article que nous venons de mettre en ligne. Les mobilisations du 1er Mai doivent impérativement dénoncer cette situation et appeler travailleurs et citoyens à l’action :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/30/1er-mai-ogm-tafta-aecg-acs-mobilisation-i-50858.html
1er Mai, OGM, TAFTA, AECG, ACS, mobilisation... (I)
Le 30 avril 2015, Les Echos écrit « 1er Mai : des syndicats en ordre dispersé face au Front national » , et commente à ce sujet « Les défilés de vendredi s’annoncent peu fournis ».
Mais le problème réside-t-il vraiment dans les divergences entre
directions syndicales ? La réalité très inquiétante est que les appels
syndicaux à la journée du 1er Mai ne sont guère mobilisateurs malgré la
gravité de la situation actuelle. Une question de la plus haute
importance, escamotée dans ces appels, est celle des projets de traités
transatlantiques entre l’Union Européenne et les deux pays « riches » de
l’Amérique du Nord. Pourtant, qu’il s’agisse du traité en préparation
entre l’Union Européenne et les Etats-Unis (TAFTA - TTIP, Trans-Atlantic Free Trade Agreement ou Transatlantic Trade and Investment Partnership, Traité de libre-échange transatlantique ou Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement) ou de l’AECG - CETA (Accord économique et commercial global ou Comprehensive Economic and Trade Agreement)
avec le Canada, les conséquences risquent d’être très lourdes pour les
travailleurs français et européens. Qui, concrètement, dénoncera le 1er
Mai cette stratégie de mise en concurrence rapprochée de populations,
salaires, standards sociaux, lois et règlements... ? Il en est de même
du projet d’Accord sur le Commerce des Services ou Trade in Services Agreement (ACS - TISA).
Pourquoi de tels silences de la part des directions syndicales, à
l’occasion de la Fête du Travail ? Sans oublier les implications
prévisibles de ces traités pour la vie quotidienne de tous les citoyens.
A ce sujet, un exemple d’actualité est celui des organismes
génétiquement modifiés (OGM) auxquels l’Union Européenne ouvre de plus
en plus ses portes au bénéfice des grandes multinationales. La réalité
est que, qu’il s’agisse du TAFTA - TTIP, de l’AECG - CETA, de l’ACS - TISA
ou encore des OGM, le rejet citoyen est large et dépasse les clivages
politiques ainsi que les différences de points de vue à l’égard de
l’Union Européenne. Raison de plus pour que ces questions ne soient pas
laissées de côté lors des mobilisations du 1er Mai. La recherche,
l’éducation, la santé, l’agriculture, l’ensemble des services publics...
sont très directement menacés. Témoigne de l’inquiétude des
scientifiques l’exposé d’il y un an de la géographe Carmen de Jong,
professeure à l’Université de Savoie, à l’occasion de la campagne pour
les dernières élections européennes. Diffusées par le média alternatif librinfo74 avec le titre parlant «
DÉBATS EUROPÉENNES / GMT : Les Verts dénoncent l’implication directe
des multinationales dans la négociation du Grand Marché Transatlantique »,
les déclarations de Carmen de Jong, alors candidate d’ouverture sur la
liste d’Europe Ecologie - Les Verts dans le Sud-Est, prennent une
actualité particulière au vu de l’annonce récente de la Commission Européenne concernant les OGM et qui constitue de toute évidence une préparation de la signature du TAFTA - TTIP. Peut-on se taire à ce sujet à l’occasion du 1er Mai ?
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/30/1er-mai-ogm-tafta-aecg-acs-mobilisation-i-50858.html ]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
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