@ l’auteur
L’article est très juste, merci à l’auteur.
Effectivement, on doit craindre d’une part que n’importe quelle information concernant n’importe qui soit non seulement captée, mais également stockée un certain temps « au cas où », histoire de pouvoir discréditer, menacer un futur agitateur potentiel, qu’on assimilera facilement dans la novlangue à un « terroriste ». Et ce d’autant plus qu’en dehors de tout contrôle judiciaire, il n’y aura plus besoin de charges précises pour enquêter sur qui que ce soit.
La seconde préoccupation concernant cette Loi, c’est qu’elle déroule un tapis rouge pour la surveillance de masse de la part d’un futur Exécutif autoritaire. En effet, à supposer que l’actuel Exécutif ne rentre pas encore dans ce cadre, si dans le futur nous y arrivons, nos dirigeants disposerons d’un outil extrêmement précieux « prêt à l’emploi », où toutes les dérives seraient possibles : terroristes, dissidents, opposants, et toutes les minorités pourraient être la cible de mesures particulièrement contraignantes, sans disserter davantage. Peu importe ensuite qu’on appelle cela dictature ou autre chose, ça ne change pas fondamentalement le problème. On serait tenté de croire qu’une dictature est nécessairement imposée par la force ; l’arrivée au pouvoir du nazisme au début des années 30 en Allemagne est là pour nous rappeler que des méthodes démocratiques et autrement plus perfides peuvent aussi être utilisées.
En clair, qu’on le veuille ou non, les graines sont semées pour un future régime autoritaire ... par un gouvernement dit de « gauche ». Qui l’eut cru un jour ?