Pas enseigné ne signifie pas non documenté.
Nous avons toujours les traces des discours de certain chefs oustachis, comme le commandant de Banja Luka, un certain Viktor Gutitch.
En mai 1942 il est arrivé dans la ville de Sanski-Most, où il déclara ::
“Les grandes routes auront le désir de voir passer des Serbes, mais il n’y aura plus de Serbes. J’ai donné, en effet, des ordres sévères pour leur extermination complète. Je vous autorise à les exterminer partout où vous les rencontrerez, et la bénédiction vous sera accordée, pour cette action, par notre Poglavnik Pavelitch (chef de l’état Croate pro-nazi) et par moi-même. C’est ainsi que je désire servir la volonté de Dieu et celle de notre peuple croate.”
Gutitch s ’adresse alors au chef de la police locale :
« Quoi ? Comment osez-vous m’accueillir avec tant de désinvolture ? Je n’aperçois aucun cadavre ; n’auriez-vous donc pas pendu de Serbes ? »
Puis il s’adressant de nouveaux aux citoyens de la ville :
“Les Serbes doivent disparaître, une partie par le chemin de fer – vers les camps de concentration – et l’autre par la rivière, mais... sans canots. Quant à ceux qui resteront, leurs cadavres serviront d’engrais à nos champs qui deviendront croates pour toujours.”
En 1944, au moment où il se rendait compte de la défaite prochaine du nazisme Ante Pavelich a déclaré : “Même si nous devons périr, l’État et moi, il restera, après nous, un territoire ethniquement croate, que nous aurons laissé en héritage à notre peuple.”
C’est cet état ethniquement Croate nettoyé par les nazis que l’OTAN et l’UE ont aidé à rompre avec la Yougoslavie et ont reconnu.