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Commentaire de Topaze

sur Pourquoi il faut voter pour l'UPR


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Topaze Topaze 11 mai 2015 18:39

@foufouille

AVIS D’UN ANCIEN DELEGUE DE L’UPR SUITE AUX RESULTATS DES ELECTIONS EUROPEEENES DU 25 MAI 2014 LORS DESQUELLES L’UPR DE ASSELINEAU A REUSSI UN SCORE SANS PRECEDENT : 0,4 % ! 

CITATION :
« Ancien délégué UPR pour le 66, et démissionnaire, y compris en tant qu’adhérent, j’ai toutefois reçu dans ma boite mail le questionnaire de l’UPR en vu de trouver des explications et des solutions à la débâcle des résultats. Je leur ai répondu ceci : 

—> L’UPR propose de sortir de l’Europe et de l’Euro et de l’Otan. C’est sa meilleure carte de visite et sa principale raison d’être en vu de rétablir concrètement dans le pays l’essence des textes du CNR. Mais ce qui fait sa force est aussi ce qui l’affaiblit. L’UPR, ficelée par sa charte, esquive toute question sociétale qui l’embarrasse. Son refuge, sa parade, c’est son programme calqué sur celui du CNR. Cette réponse, certes, est heureusement la bonne. Mais hélas, lorsqu’on interroge l’UPR sur les problèmes actuels, c’est l’absence de réponse qui est mis en avant, pour cause de sujets soi-disant clivants et autres raisons. Le CNR devient alors le prétexte à la langue de bois, le bouclier trop facile de la non réponse. Le problème, c’est que l’UPR devient éloigné des préoccupations réelles de la population, prises dans l’instant. Soi l’UPR est un parti politique à part entière, et donc qui s’intéresse à la vie réelle des Français. Soit c’est une association pour la promotion des conférences de son fondateur, très bonnes conférences certes, mais insuffisantes au regard des besoins réels de la population. L’UPR n’est donc pas toujours perçu comme un parti politique, et ce, à juste titre.
Là où le FN a pris de l’avance, c’est dans le fait de traiter les sujets d’actualité réels. Que cela choque ou pas les électeurs n’est qu’un débat subalterne. Même si le FN n’est pas à une contradiction près, ça tout le monde le sait...
Bon, mettons de coté les irréductibles convaincus de l’UMP, PS, FG, FN, écolos et autres spécimens... Et portons un regard objectif sur les électeurs potentiels de l’UPR. Avec cette question : Pourquoi ont-ils voté ailleurs, ou bien, pourquoi se sont-ils abstenus ? La question vaut le détour puisque parait-il, le site de l’UPR est l’un des plus regardé. Etrange dichotomie au vu des résultats dans les urnes, non ? Pourquoi l’UPR n’a pas convaincu ?

Je vous donne mon avis en simple observateur :

- L’UPR doit coller à la réalité. Elle doit se rapprocher de ce qui intéresse d’abord les français. Par exemple, évincer le sujet Dieudonné et sa quenelle rebelle revient à se tirer une balle dans le pied. Acteur incontournable anti-système, il fédère par millions des gens de tous bords. N’avoir pas pris la défense de Dieudonné et de la liberté d’expression, c’est avoir perdu des millions d’électeurs potentiels aussi. Des sites plus intelligents et anti FN, tels le Comité Valmy et le Grand Soir, pourtant très à gauche, n’ont pas fait la même erreur. Plus à droite, on pourrait citer aussi Alain Jules, l’agence Info Libre... Une grande majorité de médias alternatifs ont pris la défense de Dieudonné. L’UPR s’est abstenue, et donc s’est marginalisée. Silence total sur le sujet, et donc silence total dans les urnes aussi.

- L’affaire Dieudonné a permis de lancer un vrai débat sur la différence entre l’antisémitisme et l’anti-sionisme. L’implication d’Israël dans nos affaires intérieures. Ainsi que la réalité sous-jacente de la franc-maçonnerie et son implication dans la propagande du nouvel ordre mondial. On devrait pourtant dévoiler allègrement qui tient les manettes en France et en Europe. Et recadrer le sujet. Or, il semblerait qu’à l’UPR, si bien documentée en général, ces sujets-là soient tabous. Pas chez d’autres...

- Chez les personnes actives, l’émigration et l’islamisation sont des sujets récurrents. J’ai écouté des histoires vécues de commerçants, d’infirmières découragées, de profs dépités... Je comprends leur révolte... Au début, je pensais que c’était des cas isolés, issus des banlieues parisiennes. Il faut aborder plus souvent la thématique de la porosité de nos frontières, et leur disparition programmée.

- Le mariage pour tous et le séisme engendré ! Même la Russie a bloqué ses relations avec la France à propos de l’adoption d’enfants par des couples homos... C’est donc un sujet grave, diplomatiquement parlant. Sauf à l’UPR, cantonnée méthodiquement dans l’indifférence. J’ai rencontré des gens convaincus par l’UPR l’année dernière, qui se sont tournés vers Dupont Aignan ou le FN, cette année, en disant : « Soit l’UPR, comme tout parti politique qui se respecte, donne son avis sur les sujets importants. Soit c’est des conférences, et seulement cela. L’UPR est dans sa petite bulle. Mais pas dans la réalité... »

- Les langues régionales sont beaucoup plus importantes qu’on ne le pense. Mes amis catalans et mes amis basques ont été éblouis positivement par l’hommage rendu à Hugo Chavez. Une très belle page sur le site de l’UPR. Mais lorsqu’ils ont vu la position officielle prise contre les langues régionales, ils ont pris la fuite. On ne peut pas parler de la France sans parler de ses composantes. D’autant que certaines langues sont des revendications identitaires qui ne datent pas d’aujourd’hui. Pour les catalans par exemple, la langue était un outil de lutte contre le fascisme. A contrario de la conférence d’Asselineau sur le drapeau breton ! On se souvient de la guerre d’Espagne. Allez dire aux catalans du nord de ne plus être catalans, et vous recevrez des cageots de tomates lors de vos allocutions, comme dans les mauvais concerts. C’est ce qu’on m’a dit plusieurs fois avec beaucoup d’humour. Pareil pour les basques. J’ai un ami, qui est l’un des fondateurs de Batasuna. L’identité, c’est aussi et d’abord la langue. Refuser les langues, c’est refuser la France dans ses composantes. Et c’est donner raison à l’Europe, ce qui est d’une totale absurdité. Et alors quoi, si un jour l’Europe s’approprie les mot tomates, pince à épiler ou boite à camembert, l’UPR sera anti-tomates, anti pince à épiler et anti boite à camembert ? C’est débile ! Et là aussi, c’est une perte gigantesque de la voix des gens qui aiment leur pays, leur langue locale et leur patrimoine. Aucun bulletin pour l’UPR dans ces cas-là ! Logique... La France, c’est la France !

- Attention de ne pas éroder la confiance des électeurs ! L’UPR n’est pas le seul parti qui dit non à l’Europe, non à l’Otan et non à l’euro ! J’en veux pour preuve le FFI, le M’Pep et le PRCF, qui ont eux aussi les mêmes préoccupations ainsi que les textes du CNR en commun. J’y rajouterais d’ailleurs le Comité Valmy et le Grand Soir... Mentir aux électeurs sur ce sujet, c’est déjà se disqualifier dans le présent !!!

Voilà mon tour d’horizon des raisons des abandons du vote en faveur de l’UPR. Autre suggestion qu’on me dit à l’instant : Les sujets du CNR devraient être plus souvent abordés. Comme une revendication récurrente ! Une bonne occasion d’aborder les futures présidentielles, tiens ! L’UPR doit se rapprocher des français en sortant de sa bulle, en débattant à bras le corps des sujets d’actualité. Plutôt que mourir de sa belle mort...

Lou Florian »

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Fin de citation.


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