@bakerstreet
Ernst Jünger est un monument que ne réussira pas a appréhender un esprit superficiel.
S’il traversa le XX° Siècle, (1895 - 1997) Il n’en fut pas qu’un contemplateur solitaire mais un acteur très engagé.
Soldat de commando d’assaut, blessé 7 fois pour un total de 14 blessures en 14-18
Fervent nationaliste et activiste pendant les années 20, il se retira de l’action politique avec la montée du nazisme dont il se tint toujours éloigné, alors qu’il aurait pu sans difficulté en être un cadre dirigeant.
Il théorisa le totalitarisme puisque le mot même vient de lui. (Le travailleur 1930)
Officier des forces d’occupation à Paris, il fit parti des conjurés de l’attentat contre A Hitler (bien qu’il fut contre le projet), il échappa au suicide assisté parce qu’Hitler lui vouait une grande admiration.
Ce fut un penseur qui pensa, c’est à dire dont la pensée évolua au long d’une longue existence de sorte qu’il n’y a pas à le réduire à ses écrits de jeunesse. C’est lui qui m’a appris à penser la politique : je le considère comme l’un de mes maîtres.
Toujours est-il que lorsqu’il parle du totalitarisme, il en parle en connaissance de cause.
Que vous ne vous reconnaissiez pas dans les lignes qui vous dépeignent si bien, ce n’est pas pour m’étonner. Pourtant quand on voit le résultat de tout ça et cette loi sur le renseignement, cela devrait vous mettre la puce à l’oreille...
Vous citez Gustave Le Bon que vous préférez ignorer, mais comprenez bien que les tyrans, eux, l’étudient avec grande attention.