@oncle archibald
Ce que vous dites est intéressant et parfois en accord à ce que je pense mais je suis en désaccord sur certains points.
Tout d’abord, à la base, les écoles sont répartis selon la géographie de telle ville qui n’ont pas tous ni la même taille ni le même public (sur le plan social) ni les mêmes moyens. De plus, dans certaines villes, il y a très peu de populations issues de l’immigration (ancienne ou actuelle).. Les enfants sont donc affectés dans les écoles situés près de leurs habitations hormis pour les bénéficiaires de dérogations ou les établissements privés (ou sous contrat). Du coup, il y a en quelque sorte une affectation sur la base d’une différenciation sociale qui a son tour devient géographique puisque les familles aisées ne vivent pas dans les quartiers HLM. Les élèves qui sont de milieux aisés partent donc un net avantage étant donné qu’ils ne bénéficieront des moyens qui leur permettront de se concentrer uniquement sur leurs études sans se soucier des problèmes de chômage, de troubles de voisinage, de mauvaises fréquentations, etc...ce qui ne veut pas dire que tous les problèmes que l’on trouve dans les quartiers HLM n’existent pas ailleurs. Les conditions de vie des familles jouent beaucoup aussi bien dans la relation à l’école mais aussi dans la réussite ou l’échec scolaire même si ce ne sont pas les seuls éléments.
Au delà de ces impacts socio-économiques et géographiques, cela se ressent dans une classe.
Les enfants qui vont dans ces écoles savant parler français et ceux qui viennent d’arriver en France savoir parler la langue sont affectés dans des classes spécialisées (appelées CLIS). Cela vaut de même parfois pour les enfants en situation de handicap qui sont intégrés dans le circuit scolaire depuis 2005. les enfants qui ont des difficultés scolaires énormes sont souvent suivis par des enseignants du RASED spécialisés dans ces cas de figure. Quant au reste, ils suivent les cours de leurs enseignants. Détrompez-vous officiellement ils ne sont pas notés mais dans la réalité c’est le contraire. Certains utilisent le vieux système de notation via des notes sur 10 ou sur 20. D’autres utilisent plutôt des couleurs ou des lettres qui figurent sur leurs livrets scolaires. Sans oublier les appréciations de l’enseignant. Ces livrets sont très pris en compte lors de leurs parcours scolaires et c’est avec celui-ci que certaines écoles choisiront ou non l’élève. Au passage, il y a un point important qui participe souvent à la relégation sociale des élèves c’est l’orientation scolaire. La connaissance de ce système est important notamment pour les parents car les élèves ne savent pas trop à leur âge ce qu’ils souhaitent faire. Nombreux sont les échecs qui sont dus à une mauvaise orientation notamment vers les voies de garage. Je parle d’échec scolaire et non pas de la vie mais pour certains ce fut le cas. Ils se sont retrouvés à quitter l’école car le BEP ou le CAP était la voie express direct Pôle emploi et à faire des boulots et non pas un travail qui les passionne voire à des situations de délinquance, etc...
Les élèves en difficulté sont plus ou moins suivis mais n’allez pas croire que les enseignants vont faire des miracles. Le rôle des parents est également déterminant dans le parcours scolaire de l’enfant. Je ne parle pas seulement des réunions ou des devoirs. Mais le plus déterminant est la volonté de l’élève. Le bac reste un objectif bon gré malgré. Et la fac est un horizon ouvert pour certains même si les perspectives d’avenir sont plutôt minces malgré une expérience très enrichissante car votre esprit en sort moins figé et plus universaliste. Pourtant les frais d’inscription ont beaucoup augmenté mais bon, pour les pouvoirs politiques trop soucieux de maintenir un système qui les avantage, il ne faut pas ouvrir trop grandes les portes. Il faut maintenir une certaine ignorance du monde ou de certaines choses qui nous entourent.
Au final c’est tout un tas de choses ou de situations qui permettent la réussite ou l’échec scolaire.
Des échecs scolaires il y en a dans tous les milieux. Certainement pas parce qu’il y a des élèves issus de l’immigration dans telle(s) école(s). Cela n’est rien d’autre que du baratin pour faire plaisir à un certain électorat.