Livre « R.G, la machine à scandales » de Rougelet date de 1997, je crains que peu de choses aient changé. Quelques extraits de sa conclusion :
« Quand les politiques deviennent faibles ou corrompus, la police devient toute puissante.
(...) Quand la police couvre les turpitudes de ceux qui sont censé diriger, elle ne fait pas son boulot.
(...) Les services qu’ils rendent aux politiques pour étouffer les affaires, les ont rendus intouchables. »
(..) Avec les RG, la France entière est « sous surveillance ».
La France se distingue de ses voisins européens avec les RG.
Ce service n’a d’homologue que dans les dictatures.
Le Ministère de l’Intérieur emploie 3000 fonctionnaires chargés d’espionner leurs concitoyens.
Leur rôle ? « L’information du gouvernement et bien sûr la lutte contre le terrorisme. »
« Si les fichiers ne suffisent pas, ils savent faire des filatures, des photos, des écoutes téléphoniques, cambrioler plus ou moins discrètement des appartements, faire parler des voisins, des concierges, des amis, des collègues de bureau. »
« A l’initiative d’un ancien journaliste de Libération, Denis Robert, une poignée de Juges européens, à Genève, ont lancé un appel au sursaut. Ils rêvent d’une police intègre, ils rêvent d’une police républicaine. Ils rêvent de la fermeture pure et simple des RG, devenus un petit KGB à la française.
Les RG ne sont pas réformables, la seule réforme efficace serait leur fermeture.
»La section chargée du terrorisme serait redéployée auprès de la DST.
La section chargée de suivre la presse serait évidemment dissoute.
La section politique, vouée aussi à la disparition pure et simple.«
»Aucun parlementaire n’a pu mettre le nez dans le fichier des RG. Pas même la CNIL. Au moins 500 000 personnes sont fichées : journalistes, élus y compris dans le plus modeste conseil municipal, milieux d’affaires, intellectuels, leaders d’opinion, y compris les citoyens qui passent un concours administratif par exemple."