@Fifi Brind_acier
Comme quoi, le complot est une seconde nature pour l’état profond.
extrait d’un article des moutons enragés :
Le 03 mai, le journal La Voix du Nord révélait le démantèlement d’un réseau de trafic d’armes et l’arrestation de son leader présumé, Claude Hermant. Ce réseau aurait fourni les armes utilisées par Amedy Coulibaly pour la prise d’otage de l’hypermarché cacher le 07 janvier.
Selon La Voix du Nord, le réseau supposément dirigé par Claude Hermant aurait « remilitarisé
beaucoup d’armes de guerre neutralisées provenant de pays de l’Est. « Elles ont ensuite été écoulées dans le milieu du grand banditisme, pas uniquement lillois. »
Le réseau opérait également en Belgique et selon le journal :
« certaines armes auraient été utilisées par Coulibaly, le terroriste de l’Hyper Cacher. »
Or, Claude Hermant est un ancien du service d’ordre du Front National, le DPS, et a un passé de mercenaire, impliqué dans plusieurs opérations extérieures, notamment en Afrique.
Dans un entretien au journal Libération de 2001, il révélait la face obscure du DPS. Selon lui, le service d’ordre du FN comportait un « service action » composé de « 30 à 60 fantômes » sous la direction de Bernard Courcelle, chef du service de sécurité du parti entre 1994 et 1999. Dans ce cadre, il aurait effectué une opération sous faux drapeau au Congo en 1999 pour le compte du président Sassou N’Guesso. Il s’agissait de monter une fausse tentative d’assassinat du président dans le but d’impliquer l’opposition. Le DPS organisa également, selon Claude Hermant, le rapatriement du président de l’ex-Zaïre Mobutu, et effectuera une mission de surveillance de l’ancien ministre congolais Moungounga N’Guila sur le territoire français dans le cadre d’une tentative d’assassinat commanditée par le ministre de l’intérieur.
Le DPS effectuait également des missions d’infiltration et de surveillance de l’opposition au Front National comme les organisation Ras l’Front, SOS Racisme ou Act’up.
Le second type de mission organisé par le « service action » du DPS consistait, selon Claude Hermant, à « organiser la déstabilisation de certains quartiers ou des villes qui ne sont pas acquises aux idées du Front. » La méthode employée par le DPS constituait à : « Prendre contact avec des bandes. Inciter à la violence ou à la rébellion. Fournir la logistique dans des quartiers sensibles pour donner aux jeunes la possibilité de s’exprimer par la violence. »
Il faut souligner dans ce cadre de déstabilisation et d’incitation à la violence, y compris en fournissant des moyens matériels et logistiques, que le chef du DPS, Bernard Courcelle, fut mis en cause en 1996 avec le trafiquant belge Marti Cappiau dans une affaire de trafic d’armes au profit de la rébellion djihadiste Tchétchène. Selon Claude Hermant, les tchétchènes avaient « demandé un matériel spécifique, assez récent comme des Kalachnikov AK-74, que Bernard Courcelle était capable de vendre sous 24 heures. Mais, à ma connaissance, on leur a fourni des armes datant de l’après-guerre, des AK-47. Les Tchétchènes ont demandé réparation. M. Courcelle a toujours les Tchétchènes derrière lui, pour payer sa dette. » L’implication de Bernard Courcelle dans cette affaire ne pourra cependant pas être établie par la justice.
Marti Cappiau, un ancien légionnaire en lien avec les milices croates d’extrême droite et acteur incontournable du trafic d’armes au profit de la Bosnie entre 1993 et 1995, fut assassiné le 22 mars 2001.
Outre les liens présumés du DPS avec le trafic d’armes, Claude Hermant décrit également le fonctionnement du « service action » qui s’apparente à un groupe paramilitaire très bien entraîné utilisant des méthodes similaires à celles des services de renseignement étatiques :
« Les membres de ce groupe spécial sont appelés les « fantômes ». Ils ont tous une formation militaire ou paramilitaire […] Les « fantômes » sont autonomes financièrement. Ils reçoivent un salaire en liquide, des faux papiers et tous les moyens nécessaires à leurs opérations. Quand vous avez des besoins spécifiques, on vous les donne. Pour payer un jeune pour mettre le bordel dans les quartiers, pour avoir les moyens de se déplacer, de louer une chambre d’hôtel. Les « fantômes » sont en autarcie complète. Ils font leurs demandes à travers ce qu’on appelle des « boîtes aux lettres ».
Le « service action » du DPS tel que décrit par Claude Hermant présente ainsi toutes les caractéristiques d’une structure de type Gladio telles qu’elles ont été opérées par l’OTAN, par exemple en Italie : formation paramilitaire, méthodes héritées des services de renseignement, financement occulte, ancrage dans les milieux d’extrême droite et l’armée, implication dans des opérations extérieures sous faux drapeau et des opérations de déstabilisation sur le territoire national…
Mais il y a plus surprenant encore dans les éléments récents livrés par Claude Hermant suite à son arrestation par la police judiciaire de Lille.
Les liens entre Claude Hermant et les services de Gendarmerie
Selon La Voix du Nord, le juge d’instruction chargé de l’affaire serait en possession de nombreux emails échangés entre la gendarmerie et Claude Hermant. Ces courriers dénoteraient une proximité entre le prévenu et les services de police, comme en témoigne cet extrait : « Salut Claude, nous avons vu avec notre hiérarchie… Nous sommes partant(s) pour les deux dossiers que tu nous as présentés (armes-Charleroi…)… »
La question que pose cette correspondance est donc de savoir si Claude Hermant agissait en coordination avec la gendarmerie en tant qu’informateur où s’il s’agissait d’une pleine coopération qui impliquerait que Claude Hermant était missionné.
Dans ce dernier cas, la fourniture d’armes à la cellule terroriste ayant perpétré les attentats du mois de janvier à Paris se situerait alors dans le cadre d’une opération sous faux drapeau de type Gladio.
Toujours selon La Voix du Nord, Claude Hermant aurait déclaré dans les couloirs du palais de justice, qu’il ne serait pas « le prochain Marc Fievet ». Il s’agit d’une allusion à un inspecteur des douanes français, infiltré sur ordre de sa hiérarchie dans les plus importants réseaux de narco trafiquants à la fin des années 80 puis lâché par cette dernière suite à son arrestation par la police canadienne.
La référence de Claude Hermant au cas de Marc Fievet semble indiquer clairement que ce dernier se considérait comme mandaté par les services de la gendarmerie et agissait en leur nom.
Si la connexion entre le réseau de Claude Hermant et Amedy Coulibaly est confirmée par la justice française, les répercussions de cette affaire scelleront définitivement le sort de la narrative déployée jusqu’à maintenant par le pouvoir exécutif français et imposeront l’hypothèse de l’attentat sous faux drapeau comme le scénario le plus crédible. Au vu des implications explosives de l’affaire, on peut cependant légitimement douter que les investigations puissent se poursuivre en toute transparence et sans pressions politiques. La couverture médiatique de l’affaire, pour l’instant quasiment inexistante, indique également que les médias inféodés au pouvoir politique et embrigadés dans le régime d’opinion de la « guerre au terrorisme », organiseront également le blackout sur ses éventuels développements…
Guillaume Borel – 09 mai 2015 –
18/12 03:41 - Dufifi
A ce propos, je conseille à tous de lire l’excellent article de Frédéric Lordon à ce (...)
11/10 14:11 - Alain94360
Bonjour Cristobool, je suis AlainCo de LENR-Forum (aka @alain_co) tout d’abord un hors (...)
12/06 00:59 - andromerde95
@Andromede95 tu es le 1er à utiliser un stéréotype en traitant d’« illuminés » pour (...)
11/06 09:04 - philouie
un autre sujet d’étonnement à Dammartin, est que le GIGN aurait cherché à entrer en (...)
10/06 16:24 - philouie
Donc pour finir cette petite série , un dernier mensonge du procureur. L’assaut de (...)
10/06 10:44 - franc
S’il ya des musulmans dits modérés et de s musulmans dits radicaux ,il n’ ya pas (...)
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