• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Philippe VERGNES

sur L'instrument majeur du pervers narcissique : la parole


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Philippe VERGNES 30 mai 2015 10:24

@ JL bonjour,


Encore un parfait exemple de disqualification.

Celui-ci étant bien plus direct que celui de votre première intervention sur ce fil de discussion.

Vous posez très justement la question de savoir où se situe la limite entre un malheureux « non, tu n’as pas froid » adressé une ou deux fois malencontreusement par une mère à son enfant, dites-vous, et un acharnement destructeur.

Or, encore une fois ce n’est pas ce que dit l’exemple cité et la réponse est dans l’article que vous avez manifestement lu, mais dont les informations les plus importantes vous ont étrangement échappé.

Ainsi est-il précisé et souligné : « Nous voyons à l’évidence que l’enfant dont la perception est disqualifiée est placé dans l’alternative de croire au témoignage de ses sens, ou de croire son objet ; il doit choisir entre la confiance de son moi et l’amour de l’objet ; il est écartelé entre son moi et son objet. Si la disqualification est fréquente, voire constante, le résultat sera que des activités naturellement non conflictuelles du moi vont devenir conflictuelles. Il deviendra en soi conflictuel de percevoir, de sentir et, dans la même foulée, de penser. »

D’où pour le dire autrement, c’est une question de fréquence, d’intensité et de durée. Ce que j’affirme avec une égale constance depuis mes tous premiers articles ici et ailleurs.

Ainsi, votre interprétation concernant la citation de Racamier en introduction de ce billet pour laquelle vous prétendez quelle suggère qu’il n’y a pas de limite est non seulement trompeuse, mais aussi totalement mensongère. En langage psy cela relève d’un délire d’interprétation : ce qui est également constant chez vous dès que vous êtes confronté à une opposition.

Ensuite, sur la base de ce mensonge et de diverses autres déviances de vos seules traductions de texte, vous dénoncez le vice congénital de mes productions. Vice qui ne provient que de vos pures inventions. C’est-à-dire, un vice qui vous appartient en propre, mais que pour diverses raisons il vous est nécessaire de coller sur un hôte que vous trouvez (chassez) dans vos échanges sur ce forum dès lors que votre interlocuteur vient vous porter la contradiction.

Donc, encore une (nouvelle) fois, vous pervertissez mes propos en leur donnant un sens qui n’est que le produit de vos seules déductions (déductions perverses s’il en est, toujours au sens étymologique du terme tel qu’indiqué dans ma réponse à votre premier message sur ce topic). Sur la base de ces interprétations perverses et mensongères, vous vous cherchez des complices en jouant la carte de la compassion (ce que Racamier appelle la « fausse innocence »)...

Et c’est là que ce phénomène devient « intéressant » (en tant qu’objet d’étude), car le pire c’est que vous vous trouvez toujours des complices. Cela rejoint le questionnement d’alinea, peut-être le point le plus important à développer actuellement, concernant le fait de savoir « comment expliquer le silence des témoins qui ne voit rien ? » Et je dirais même plus, comment expliquer la complicité des témoins qui, s’il était placé dans la même situation, serait les premiers à s’offusquer d’être traité de la sorte (c’est-à-dire, être disqualifié par toutes sortes de procédés) ?

En l’état de nos connaissances actuelles, la problématique étant multifactorielle, on ne peut formuler que des hypothèses pour répondre à ces questions.

Par ailleurs, la signification d’un mot étant toujours à remettre dans son contexte, le terme apanage tel qu’employé par Racamier n’a pas pour synonyme « exclusivité » comme vous le prétendez, mais plutôt celui « d’attribut, bien, don, privilège », etc. (le synonyme « exclusif » n’est cité qu’en fin de liste dans les exemples que donne le CNRTL).

Encore une tromperie de votre part qui oriente le lecteur sur des interprétations déformées de la réalité telle que décrite dans ce texte. Mais cela ne vous empêche pas pour autant de porter ensuite des accusations calomnieuses à mon encontre.

C’est cette inversion, ce retournement de sens qui est, avec la disqualification, caractéristique de la perversion narcissique (cf. les travaux de M. Hurni et G. Stoll déjà cités dans mes articles). Encore faut-il là tenir compte de la fréquence, de l’intensité et de la durée de tous ces phénomènes (il en existe d’autres que je n’ai pas encore présenté.)

Aussi, merci encore de nous donner une parfaite illustration d’un discours pervers.

Pour conclure, vous dîtes : « Et c’est peut-être ici que nous trouverons la morale de cette histoire : quand je dis qu’il se noie, je veux dire qu’il finit par croire lui-même à la toute-puissance de sa parole. Et c’est probablement cela qu’il recherche au plus profond de lui : l’expression visible au grand jour, de sa toute-puissance ; mais aussi sa seule expression, tant il est vrai que la pensée perverse est, au mieux, inféconde. »

Même si l’accusation est parfaitement implicite, elle n’en demeure pas moi très précise. Et c’est moi qui voit en vous un pervers narcissique ??? smiley

Perso, que vous soyez pervers narcissique ou non, je m’en contrefous comme de ma première communion, seul m’intéresse les mécanismes par lesquels ce fléau se propage dans la sphère publique sans être repéré par les tiers. Par contre, vous semblez attacher une très grande importance à ce qu’il soit dit que ce soit moi le pervers narcissique dans le conflit qui nous oppose depuis maintenant près de trois ans, mais personnellement, j’ai toujours assumé mon côté sombre et je n’ai jamais nié ma propre perversion narcissique. La preuve : je ne l’active seulement lorsque l’envie m’en prend (et jamais sur un innocent). smiley

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès