Normal.
Quand vous semez une graine, elle ne germera bien que si le sol lui convient.
Pourquoi donc les partis d’extrême gauche ont la cote en Espagne et en Grèce ? Ce sont les deux pays qui ont été le plus durement touchés par la crise, avec des particularités locales comme la Grèce qui est dirigée par deux familles en alternance depuis 50 ans. Le système grec n’a pas résisté et une nouvelle carte politique se met en place.
Mais vous auriez tort de crier victoire si vite : ces partis doivent encore faire leurs preuves face aux réalités du pouvoir, et croire que le PSOE ou le PASOK sont morts et enterrés serait une grosse erreur. Syriza a beaucoup promis, au risque de décevoir beaucoup, et son alliance avec un parti de droite en a dérouté plus d’un.
La France n’est pas un terrain favorable pour l’ EG : le PS est puissant encore malgré les difficultés et reste un parti de gauche pour l’immense majorité des électeurs malgré ce que vous pouvez penser et dire.
Si la crise économique frappe toujours le pays, elle a été moins forte en raison de la taille de son économie et par la présence de son système social qui freine certes la croissance, mais qui joue son rôle de protection, ce qui limite les fuites de voix vers l’ EG.
Ensuite, l’ EG souffre de son explosion en de multiples chapelles, incapables de s’entendre pour des raisons idéologiques ( allez donc dire au NPA et à LO de faire alliance. Le seul point sur lequel ils seront d’accord, ce sera pour vous envoyer paître...).
Ajoutez y le facteur Mélenchon, qui est devenu un poids mort pour son camp en raison de ses multiples échecs électoraux (passer de 11 à 4 % des voix, je n’appelle pas cela une victoire ou une consolidation ! ) et par ses sorties médiatiques qui font plus de mal que de bien et vous comprendrez pourquoi l’ EG est condamnée à jouer les utilités ici. Continuer à accuser le PCF de tous les maux alors que seul il ne représente plus que 1 % des suffrages, c’est ne pas vouloir regarder la vérité en face.