Bonjour, C’est Nabum
« La belle opération de passe-passe que voilà ! Elle ne trompe personne mais assure des heures d’antenne pour permettre la résistible ascension du Gnafron de la droite revancharde. »
Tour de passe-passe, la formule est juste, et je l’ai moi-même déjà employée tant elle colle à la réalité de ce changement de nom avant tout destiné à jeter un voile pudique sur les affaires du sarkozysme sous étiquette UMP.
En l’occurrence, je pense plutôt que Sarkozy escomptait une « irrésistible » ascension. Or, celle-ci a toutes les chances pour ses rivaux d’être « résistible » car la double opération du changement de nom puis de sa validation en congrès s’est traduite par un doublé échec pour « Gnafron » :
- 37 % seulement de votants UMP inscrits favorables à la dénomination « Les Républicains », c’est très faible là où Sarko attendait une adhésion massive ;
- quant à l’affluence au congrès, l’on sait à quel point elle a été chiche en regard de la participation attendue et annoncée, entre une salle loin d’être pleine et un chapiteau extérieur (avec écran géant) resté désespérément vide.
« Nous avions déjà les primaires : vaste escroquerie fomentée par ceux qui se prétendent indûment de gauche ; voici que leurs rivaux estampillés viendront nous vendre la même saloperie. »
Pas d’accord du tout avec cette affirmation violente : un processus de primaire est parfaitement démocratique car il permet (en théorie) de confronter les idées des principaux caciques d’un camp politique, et rien n’oblige le peuple à voter par la suite pour un champion issu de ce processus.
Personnellement, je souhaiterais qu’un processus de primaire soit également engagé à gauche du PS pour permettre aux idées des postulants de s’exprimer sans être caricaturées dans les médias et ramenées à quelques plus ou moins « bons mots » ou disqualifiées par la mise en exergue de pugilats très éloignés des problèmes de fond.
En l’occurrence, je souhaiterais une primaire entre les postulants du PG, du PC, de Nouvelle Donne, des Verts, et (pourquoi pas ?) de dissidents du PS, écoeurés par la ligne politique droitière d’un exécutif issu de leur parti. Mais là, je dois probablement rêver...