@Tythan Bonjour, sans être fasciné par les travaux de Bordieu ceux-ci m’intéressent tout comme ceux de Boudon. Je pense d’ailleurs que la vérité se situe plutôt dans une synthèse de leur position : les cadres s’investissent plus dans la réussite de leurs enfants mais l’école (et les disparités dans les différents lycées) fait que certains n’ont pas les mêmes chances que d’autres.
Evidemment ça donne plus de mérite aux enfants de non-cadres qui réussissent mais il y a un constat d’inégalité au départ. Permettez moi de prendre mon exemple : je suis fils d’immigrés, j’ai grandi dans les quartiers nord de Marseille (vous savez le Chicago français comme aime l’appeler M6) et j’ai fait un collège ZEP. Je pourrai dire que le mérite me revient pleinement d’être aujourd’hui en Ecole de Commerce mais ça serait me mentir. Parvenir à intégrer l’un des tous meilleurs lycées de Marseille m’a permis de connaitre l’existence des classes préparatoires et de les intégrer.
Ensuite, sur le côté utile des cours que l’on a en Ecole je ne le remets pas en question. Ce que j’ai écrit c’est mon ressenti par rapport à ceux-ci. Je suis malheureusement (ou heureusement) quelqu’un qui n’est pas pragmatique et j’essaye toujours de réfléchir sur ce que j’apprend et de chercher une valeur ajoutée intellectuelle à ce que je fais. Mais ça c’est mon point de vue personnel donc je comprends qu’on puisse ne pas être d’accord ;)
Enfin sur la question de fond je ne pense pas me tromper de problème. Je n’ai surement pas été assez clair : ce que j’essaye de dénoncer c’est simplement l’hypocrisie des Ecoles de Commerce qui adoptent comme slogan « Apprendre à oser », « Former les pilotes du changement » etc. alors que ce n’est manifestement pas ce qu’elles font. C’est simplement ce fait là que je dénonce.
J’espère avoir été clair :)