’Que dire de ces innocents qui enveloppent de feutre leurs gros sabots pour se la jouer malins ?’
Mamie

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’il faut ajouter 3 783 900 invisibles, jeunes de moins de 25 ans, bénéficiaires du RSA, d’une pension d’invalidité, etc...’

 Soyons rassurés, l’article « Société barbare ? » donne une idée de la haute compassion des sur-citoyens ’en avance’ qui ne commettront pas l’ignoble manque de cœur de laisser souffrir tous ces inutiles et parasites , n’est-il pas ?
 
 Vous croyez que nos importants naviguent à vue de nez ? Détrompez-vous, leur planification d’une ’réforme civilisationnelle’ (cf mots de notre actuelle Garde des sots) ne saurait se contenter de faire le bien des gens malgré eux pour seulement le temps du mandat obtenu par le stratagème de légitimation que l’on sait !
 Dans cette optique, pas besoin de perdre du temps avec de basses questions économiques, de chômage ou de probité démocratique : seul compte le paraître. Et ce qui gêne doit être caché, gommé pour que ça disparaisse tout bêtement sans faire de bruit. (’Pas de vagues’ dit-on aux ’sinistrosés/déclinistes’ : Un arbre qui tombe fait du bruit, tandis que la forêt pousse en silence
 - cf réversibilité ... même si ça na rien à voir )
 )
 
 Mieux que dans le Meilleur des mondes de A. Huxley, nos ’méritants’ auto-encensés ont parfaitement réussi la gageure d’éviter un mélange des genres entre castes. (si si ! je reste ici dans le sujet qui traite de ’déclassement’).
 Ils se feront forts de vous démontrer qu’il ne saurait y avoir de ’déclassement’ puisque, officiellement, il n’y a ni classes ni classement. En tous cas, si dans les faits (cf flux de populations, ou lieux de rencontres réelles, genre de vote avec les pieds), la non-mixité entre niveaux de distinctions suspectés ou ressentis est pire entre nous qu’entre les Alpha (élites dirigeante, en gris), Bêta (caste de travailleurs intelligents, ’vêtus de rose’  ) , puis les Gamma (classe moyenne populaire, verte !), les Delta (kaki !) et enfin les Epsilon (noirs) ...
 c’est bien parce que les frontières entre ces castes ont été floutées : de plus en plus imprécises et mouvantes, elles ont été gommées, effacées, abolies ; sans pour autant que les réalités n’ait été amendées, bien au contraire ; même si les titre de ’noblesse’ (noblesse à la mode ’en avance’ il va sans dire) peuvent maintenant obtenus autrement que par héritage, et fluctuer au cours d’une vie individuelle : c’est la même supercherie que de faire passer pour ’démocratie’ une royauté élective le temps de chaque mandat.
 Ainsi, ne pouvant plus repérer de façon indiscutable ni sa propre caste, ni celle des autres, chacun se voit naturellement dans la caste de ses rêves ... et tout le monde il est content !
 
 Aucun risque de dérapage (révolution, remise en cause du stratagème de légitimation ... ) , et si des invisibilisés prétendent ramener leur fraise il n’auront qu’à passer d’abord des ’concours’ (voir les réaction de ’non667’ ou de esote à l’article « témoignage sur l’etat de l’école » cf http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/temoignage-sur-l-etat-de-l-ecole-168195) pour obtenir l’illustre pouvoir de bien formater la progéniture des autres à cette vaine et indépassable course égotique au plus ’méritant’ que moi tu meurs.