Avant la création du service de distribution d’eau, l’eau était
potable, accessible à tous à la fontaine et gratuite. Le coût
d’entretien du réseau était alors assumé par la communauté. Puis, le
progrès étant ce qu’il est, l’eau est arrivée à nos robinets. Toujours
considéré comme un bien commun, ce service était toujours géré par la
communauté ainsi que le traitement des eaux usées. C’est encore le cas
dans quelques communes. Bien sûr, le confort coûte cher et le prix de la
distribution a donc augmenté mais était encore raisonnable.
Aujourd’hui, l’eau potable, sa distribution et le traitement des eaux
usées appartiennent à quelques entreprises privées et ne sont donc plus
des biens communs, ce qui fait de leurs propriétaires les seuls
bénéficiaires de leurs exploitations. Ceux sont ces entreprises qui
dorénavant, malgré une mission de service publique, se gavent sur le dos
du contribuable qui a payé les pompes, les usines de traitements, le
réseau de distribution, les compteurs, la formation des personnels, les
services commerciaux, et clients (que l’ont appelé avant les
bénéficiaires), les structures d’accueil et de fonctionnement etc....
Je résume et je m’interroge : l’eau était un bien commun potable,
accessible et gratuite à la fontaine. Cette même eau est dorénavant un
bien privé, non potable avant traitement, vendue et distribuée à nos
robinets par des entreprises dont l’objectif n’est plus de fournir de
l’eau potable aux citoyens mais le profit.
Question : un spécialiste du bien privé et du libéralisme peut-il m’expliquer en quoi cela est un progrès pour l’humanité ?
Parce que si c’est bien pour l’humanité, pourquoi ne pas en faire
autant avec l’air, la lumière du soleil et sa chaleur, le clair de lune,
l’obscurité, la neige (n’est-ce pas de l’eau) etc... Ce serait un monde
tellement merveilleux. N’est-ce pas Spartacus ? Toi qui te plains des
impôts, imagine qu’il faudrait payer pour tout ça au nom du
libéralisme ?
Et enfin, ne pas couper l’eau ne veut pas dire gratuité. Les assurances veillent sur ce marché juteux. Ce sera comme les impayés de loyer.