Quand poser la question c’est déjà y
répondre, on peut mesurer le chemin parcouru à rebours par nos démocraties depuis l’époque glorieuse où tant de personnes ont donné leur sang pour obtenir que soit pris en
compte leur simple avis, ce droit de peser sur la chose publique que d’habiles escrocs ( on doit bien leur reconnaître ça ) escamotent aujourd’hui dans un déloyal jeu de bonneteau.
Le congrès fondateur du bien mal nommé
groupement d’intérêts qui se revendique de la république a illustré dans un trop plein de discours
formatés l’infini du néant.
Mais pourquoi d’ailleurs auraient-ils des scrupules à s’appeler « les républicains » ( sans majuscules qu’ils ne méritent pas ) dès lors que cette république, ils l’ont mise en coupe réglée au service de leurs
petites ambitions mesquines quand elle n’est pas purement et simplement
phagocytée par le souci de garnir leur portefeuille.
Après tout, les maîtres de
la banque s’appellent bien des banquiers.
Quant à la pâle copie poitevine, quel cirque ! où d’autres
fumistes qui se revendiquent du Socialisme ont entonné l’air des bijoux
immortalisé par la Castafiore de Hergé.
Ce n’est pas faire injure à Gounod ) de
penser à Tintin quand tous en cœur rient de se voir si beaux dans ce miroir
complaisamment tendu par les médias qui nous vendent l’écume d’une introuvable
réalité : le fameux couteau sans lame auquel manque le manche.
Résultat de ce mépris dans lequel on tient
le citoyen (dynamique ou rassis à force de désillusions ) : le parti le plus important et de loin s’appelle les abstentionnistes
: celui-ci ne prend pas la république en otage, il pleure ses illusions perdues,
il s’interroge sur la fuite des valeurs qui firent le lit de l’idéal
républicain et manifeste une indifférence presque sarcastique devant la montée
de l’Extrême-droite dont il n’attend rien même pas le pire.