« Le Collectif pour
un audit citoyen de la dette publique a déjà montré que les mêmes
mécanismes (taux d’intérêt excessifs et cadeaux fiscaux)
expliquent 59% de la dette publique française. »
Cette explication n’est
pas fausse en soi mais elle est très incomplète car elle ne plonge
pas aux racines du mal.
La dette française
s’explique fondamentalement par la mondialisation et le
libre-échange. Dans un cercle vicieux mis en action dans les années
70-80, le libre-échange détruit l’emploi, la destruction de
l’emploi crée la pauvreté et le chômage, la pauvreté et le
chômage créent la dépense sociale ( et heureusement !! mon
propos n’est évidemment pas de dénigrer le rôle des amortisseurs
sociaux en France ), la dépense sociale crée la dette. Bien sûr la
dette a été aggravée par la dérégulation de la finance, par les
politiques fiscales injustes reposant sur la théorie du
ruissellement, par la loi du 3 janvier 73, par l’article 123 du TFUE
etc. Mais fondamentalement c’est le chômage de masse qui crée la
dette, et la détresse sociale sous toutes ses formes. C’est ce
qu’explique très bien C.H. Gallois dans sa conférence les
illusions économiques de l’Union européenne. ( C’est un peu long mais
ça vaut le coup d’aller jusqu’au bout ).
Les hallucinés de
l’ultralibéralisme ne savent que rabâcher qu’en supprimant les
aides sociales on relancera l’économie. C’est faux, archi-faux car
le lien de cause à effet fonctionne dans l’autre sens. Supprimer les aides sociales n’aura pas d’effet sur l’emploi mais augmentera la pauvreté et la détresse sociale. Après on
peut annuler les dettes, mais elles se reformeront si on n’agit pas à
la source : combattre le poison du libre-échange inoculé en France par les traités européens.