J’avais oublié
[36.] Il y avait un dénommé Carabas (notons la proximité Carabas-Barabas, même si carabas pourrait être un terme de marine portuaire), atteint de folie, non pas de folie sauvage et bestiale — car cette dernière est dangereuse pour ceux qui en sont atteints et pour ceux qui les approchent —, mais de folie bénigne et douce (ce que nous appellerions « un simple d’esprit »). Cet individu qui restait nu jour et nuit par les chemins, sans chercher à éviter la chaleur ni le froid, était le jouet des gamins et des jeunes désœuvrés. [37.] Ils poussèrent ensemble ce malheureux jusqu’au gymnase, l’installèrent dans le haut, bien en vue de tout le monde. Ils aplanissent une feuille de papyrus qu’ils lui mettent sur la tête en guise de diadème. Ils lui couvrent le reste du corps d’une carpette en guise de chlamyde et, en guise de sceptre, l’un d’eux lui remet un petit bout de tige de papyrus du pays, qu’il avait aperçu, jeté au rebut sur la route. [38.] Quand on lui eut remis, comme au théâtre dans les farces les insignes de la royauté et qu’il fut attifé en roi, de jeunes garçons, en guise de lanciers, bâton sur l’épaule, lui firent la haie des deux côtés, en jouant les gardes du corps. Ensuite, d’autres s’avancèrent, qui pour le saluer, qui pour se faire rendre justice, qui pour lui présenter des requêtes d’intérêt public. [39.] Puis de la foule debout tout autour, retentit un cri étrange, le nom de Marin — il paraît que c’est le titre qu’on donne au souverain en Syrie —, car ils savaient qu’Agrippa était de race syrienne et que c’était une partie importante de la Syrie qu’il avait en royaume. [40.] En apprenant tout cela, ou plutôt en le voyant, Flaccus aurait pu, à bon droit, faire prendre le fou et le faire emprisonner pour enlever à ceux qui l’accablaient d’injures une occasion de passer à l’outrage envers les personnes de haut rang. Il aurait dû punir les organisateurs de la scène, puisqu’ils avaient osé outrager tant par les voies de fait qu’en paroles, tant ouvertement que de manière détournée, un roi ami de l’empereur et à qui le Sénat romain avait décerné les insignes prétoriens.
21/08 13:31 - Medipalda
@Stephan Hoebeeck Jésus n’est pas venu abolir la Loi mosaïque, mais l’accomplir, (...)
20/06 01:44 - anquetil
@Jean Keim Ouille ! Seul l’évangile de Marc est antérieur à la chute du temple. Les (...)
20/06 01:40 - anquetil
Les sources historiques sont bel et bien connues : Pour l’essentiel Pierre, qui renseigne (...)
11/06 13:39 - soi même
@njama, vous n’avez pas encore compris que vous avez affaire à une tête de guiche (...)
11/06 13:35 - soi même
@Stephan Hoebeeck, il est évident si vous bases sur du terre à terre, l’on comprend du (...)
11/06 12:09 - Jean Keim
@Stephan Hoebeeck Effectivement Jésus est habité par la vérité qu’il appelle « Père » et (...)
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